Je suis l'objet de ton désir,
Le maître de ton plaisir,
Je suis la fiole de ton elixir,
Le prince de tes fantasmes,
Des contrées sauvages de ton corps,
Je suis l'aventurier qui les explorent,
Et comme lors de la ruée vers l'or,
Je pars à la poursuite de tes spasmes,
De ta peau, je suis le conquérant ;
Errant avec parcimonie sur chaque parcelle ;
Scellant avec minutie chaque délice dans mon escarcelle,
Célébrant avec révérence cet épiderme brûlant,
Ici, un relief bien montagneux ;
Faits de deux pics généreux ;
Somptueux et douçoureux,
Au sommet desquels, avec aise, la langue se hisse,
Un peu plus loin, une forêt luxuriante
Végétation sauvage et attirante ;
Aux exhalaisons enivrantes
Dans laquelle, bien curieuses, les phalanges se glissent,
Le temps d'un instant, tu frémis ;
Et doucement, dans le souffle du vent, tu gémis
Les métacarpes, dans leur mouvement subreptice,
Dans la jungle, ont découvert la caverne aux mille délices,
A mesure que les pics, la langue harcèle;
La caverne les doigts martèlent;
On le dit bien, jeu de main, jeu de vilain
Quels impétueux font-ils ! normal, ce sont les miens,
Poussant l'audace à son paroxysme ;
Ajoutant au martyr de ce corps de violents séismes,
Insolence de la victoire ou altruisme ;
Quand ils font découvrir à l'autre la trouvaille de l'un,
Dans la volupté de ce langage corporel,
Les mains sur les seins, la langue en ton sein,
La douceur de ton vin, les mains que tu agites en vain,
Là , notre valse en devient surnaturelle.
Et puis, le dard tu réclames
Raffolant de sa raideur qui t'enflamme
Jusqu'à ce qu'il libère son infâme vénin
Pour lequel tu as troqué ta candeur contre un air de catin,