abadajones, auteur sur Des Mots Des Images

Autre

abadajones 15 mai 2013 at 6 h 42 min 0

Si j'étais un animal,
Je serais un oiseau
Un aigle, un grand aigle

Je déploierais mes ailes, grand éventail céleste
Et je m'élèverais au dessus de la terre
Haut, très haut, encore plus haut

Si j'étais un animal
Je serais un oiseau
Un aigle, un grand aigle

Je déploierais mes ailes, grand éventail royal sur tous les continents
Je défierais les nuages, bleus, blancs ou noirs,
Et l'horizon serait pour moi un monde connu

Si j'étais un animal
Je serais un oiseau
Un aigle, un grand aigle

Je porterais sur mes ailes, les enfants, tous les enfants de la terre
Loin des différences raciales, ethniques, de la haine et de la violence
Ils chanteront, ils danseront tous ensembles
Et l'horizon serait pour eux un monde connu

Si j'étais un animal
Je serais un oiseau
Un aigle, le plus grand des aigles

personnel

Amour, Autre, Déception

POUR VIVRE (poème par Incognito)

abadajones 15 mai 2013 at 6 h 25 min 0

Pour survivre, il m'aura fallu partir
Car rester serait célébrer le martyr
Que je vis quand mes yeux se posent
Sur toi, lui et tous les maux qu'il cause.

Pour exister, il est bien de s'éloigner
De l'amour qu'on saisit qu'à petites poignées
De celui pour lequel on n'est pas destiné
Même si l'on a le désir de s'obstiner.

Pour vivre, il faut apprendre à se tuer
Avant qu'on en arrive à s'entre-tuer,
Oublier les jours fastes de joies immenses
Dire au revoir à toutes ces douleurs intenses.

Amour, Autre

DU FRUIT DÉFENDU (poème par Lill Boigny)

abadajones 8 mai 2013 at 15 h 16 min 0

Il est de ses feux qui vous attirent
Comme la rougeur d'une délicate fleur
A l'odorante humeur que l'on respire
Et dont l'élite en goûte l'exquise liqueur.

Il est de ses fruits envoûtants et gorgés
Tel un trayon pudiquement ensoleillé
N'offrant au plus fougueux des amants
Que son vin servi au plaisir du vivant.

Il est pourtant des fruits défendus
Comme ceux de cet arbre aux racines fendues ;
Médecines antiques d'âmes en quête de liens
D'amour avides sur le chemin du quotidien.

Ces agrumes longtemps connus mais pourfendus
Restent bordés de clôtures défendues
Que les dieux et les hommes en vain
Ont condamnés à un propriétaire jaloux et lointain

Pourtant, plus d'un téméraire elles auront ébloui ;
De mains vertes, elles auront réjoui
Rendant la vie au marcheur moribond
Et noyant dans leur plaisir plus d'un homme-poisson.

S'il ne craint la colère divine et la foudre
Voilà le gain qu'obtient celui que rien ne pouvait résoudre :
A la fin, une vie plus fade et sans délices
Un cœur en lambeau au bord du précipice
Tel est le châtiment auquel s'expose
Celui que les conseils ne résignent à une pause.

Mais quelle destinée sans idylle ? Est-ce cela la vie ?
Même défendu, l'amour garde le goût d'un paradis
Le lait et le miel au bord des fontaines qui s'y nichent
Sont un luxe que s'offrent les damnés de cœur fier et riche

Autre

À MES PIRES AMIS (poème par L.)

abadajones 8 mai 2013 at 14 h 55 min 0

À vous mes amis pendant vos heures perdues
À vous que je ne regrette pas d'avoir perdu
De vue, depuis qu'on peut vivre seul sans vivre réclus.

À ces chimériques projets formés sur une banale idée
Qui appellent la fortune et une félonie bien justifiée
Pour qui se borne à regarder l'amitié d'un oeil intéressé.

Ceux là , très tôt versent dans les babillages sans rimes
Ils trahissent à coup d'immondes borborygmes
Crachés crus, mais bas, pour que nul ne devine leur crime

Car ils sont si proches, à nos pauvres coeurs si chers
Qu'on se garderait sur eux de former même une colère
Qui s'estompe, avant qu'une goûte de fiel ne déborde du verre.

À vous mes amis pendant mes heures perdues
J'espère tant lire votre propre récit de ce bout de vécu
Où vous êtes héros et moi bourreau ou scélérat ou corrompu.

témoignage

Autre

1er MAI (quatrain par Eugenio)

abadajones 1 mai 2013 at 9 h 49 min 0

Ah ! Voilà que le poète aussi honore les jours fériés
-Et de ce fait riez, fidèles du Mercredi, si vous ne saviez
Qu'écrire n'est pas tout à fait chômé bien que non payé .

Pour fêter le travail, aucun écrit ne vous sera servi
Pas aujourd'hui ! Mais qui sait, repassez peut-être Jeudi...

Autre

MA RENAISSANCE (poème par Yannick)

abadajones 24 avril 2013 at 13 h 25 min 0

Mes péchés avoués, traînent encore à mes pieds
Moi l'homme du monde, aux vœux pieux
Face au mal que j'aime tant, j'ai pris de la hauteur
Mon âme a su brisé le sceau des envies du cœur

Je m'affranchis aujourd'hui de ce que j'ai été
Sans craindre l'homme que je serai demain
Dans la vallée de mes dérives il est à mes côtés
Et me façonne, moi, Homme-Dieu, supérieur au malin

Dans son sang, je trace ma route vers la lumière
L'ombre des ténèbres m'a trop longtemps éclairé,
Ce passé, mon âme en parle, fière de ne plus être amère
D'avoir renoncé si longtemps à mon éternité déclarée,

Autre

LE SACRIFICE DE LA VIERGE MARIE (poeme par Eva)

abadajones 24 avril 2013 at 13 h 05 min 0

Devenir mère et comprendre le sacrifice ô combien si grand
D'une mère aux pieds de son fils mourant pour sauver l'humanité
Oser imaginer le chagrin de la vierge
Quand la main tremblotante
Est posée sur la chair délicate d'un enfant malade
et qu'on pleure toutes les larmes de son corps
Pour une banale mais inquiétante fièvre
Accepter le destin de ce fils cher, accusé injustement
Qui tombe à vos pieds à l'une des stations de ce cruel chemin de croix
Lorsque votre rejeton dans son apprentissage de la marche tombe pour la énième fois
Et que vous manquez de crier votre fureur aux obstacles qui ont provoqué sa chute
Non le sacrifice est trop dur, et la tâche bien lourde
Pour être bénie entre toutes les femmes
Et accompagner jusqu'à la tombe le fruit de ses entrailles."

Amour, Autre

ROMEO & JULIETTE (poème par Stéphane)

abadajones 17 avril 2013 at 7 h 25 min 0

Existe-t-il amour plus fort que celui qui vous détruit?
Celui qui a grandi dans la famille des indicibles,
Qui aime à se nourrir de choses impossibles
Comme faire briller un soleil pendant la nuit?

N'est-il pas vrai que l'amour peut tout? L'amour est fou.
Fou de se réinventer dans chaque histoire
Et quand parfois, lui survivre est toute une histoire
Il ne cesse de vous répéter: "Obstinez-vous".

Juliette, le saviez-vous, chanta du Cabrel avant l'heure
Aimant son Roméo si fort jusqu'à en mourir.
Juliette mourut pour avoir laissé la maladie courir
Emportant l'homme, incapable de vivre dans la douleur.

Roméo aima Juliette. L'amour est accidentel.
Juliette tua Roméo. L'amour est mortel.
Il ne leur était point utile d'être l'un à l'autre fidèle
L'amour a ses propres lois. A la vie, il est infidèle.

Autre, Cote divoire, Société

13 avril (poème par Eugenio)

abadajones 17 avril 2013 at 5 h 55 min 0

Qui va commémorer le 13 Avril ?
Car ce 13 Avril là , j'ai fui rumeurs et projectiles
De pseudo "FRCI" assimilant étudiants à miliciens
Et jeunes aussi peu "patriotes" qu'une armée de chiens :

Tous pensaient avoir le bon prétexte
Pour m'éliminer d'un mouvement réflexe.
Qui va commémorer le 13 Avril, mes chers ?
Ah,je traduis par un "pas moi" ce silence austère.

Permettez donc que je m'excuse au près de Ther'y
Qui, sans faire exprès, fête ce jour son anniversaire
-C'est un petit ange contraint de partager nos galères -

Permettez disais-je, que je ne verse point de larmes
Ni pour les braves ni pour les sans armes
Avant de crier le plus fort possible que j'emmerde le 11 Avril !

Autre

UNE HISTOIRE DE DÉDICACE (poeme par Heidi)

abadajones 17 avril 2013 at 4 h 48 min 0

Faire dédicacer le bouquin de mon fils
Et pouvoir lui dire que maman a pensé très fort à lui
En l'achetant et à rêver au jour où il pourra lui- même lire
Les lettres posées par l'auteur, qui a scellé définitivement
De son encre, les ondes et le partage de culture.

Faire écrire le prénom de mon fils,
Sur la première page du livre, c'est lui raconter
une rencontre avec la plume, le stylet
une scène littéraire avant le début de l'histoire.
C'est tout de suite être entrainé dans l'aventure,
Avec à ses pieds le souffle de l'écrivain.

Obtenir l'autographe du narrateur pour mon fils,
C'est montrer mon attachement, mon engagement
au bien commun, qu'est l'art et transmettre à mon fils,
Le temps d'une émotion, le goût de la lecture,
Le temps d'un passage, la vie sous une signature.

personnel