X

abadajones

Amour, Autre, Déception
LE CHANT DU CYGNE (poème de Laskazas)
15 janvier 2014 at 6 h 17 min 0
Bien avant que ce paresseux matin ne se lève,
Tu sortiras de notre nid, en pleurs, encore!
Me rappelant une fois de plus, tous mes torts...
Mon Dieu, quand aurais-je enfin une trêve?

Ne savais-tu pas qu'était mort l'amour parfait?
Ensemble, nous avons pourtant creusé sa tombe,
La toute petite goutte, qui inlassablement tombe
Finit par briser la plus dure des roches, tu sais!

Oui, ma chère amie, chaque larme que tu verses,
Me rend coupable certes, mais nous fragilise aussi.
Ne me suis-je pas repenti de chaque indues caresses?
Ma tendre muse, jusqu'où pourrons nous aller ainsi?

Chacun de tes regards est désormais un reproche,
Mes mots, mes silences sont désormais suspects,
C'est l'inquisition chaque fois que je raccroche,
La désolation après chaque quart d'heure de paix...

Il y a dans nos cœurs tant d'amour pourtant,
Jamais l'un loin de l'autre, un seul instant,
S'attirant inéluctablement tels fer et aimant,
S'aimant avec la passion des premiers moments!
CONTINUE READING ...
Amour, Autre, Déception
PARDONNE-MOI, JE N’AURAIS PAS Dà›… (poème par Jokel)
15 janvier 2014 at 6 h 08 min 0
Au fond de moi, une lutte
Dans mon cœur, un heurt
Mes sentiments furent un leurre
Pardonne-moi j'aurais pas dû

Je n'aurais pas dû commencer
Une histoire à  l'issue fatale
Je ne sais comment t'expliquer
Mon comportement de chacal

Je n'aurais pas dû te donner
De faux espoirs d'un amour
De penser que c'était vrai
La vie qu'on avait à  nous

Je n'aurais pas dû les saisir
Tes seins à  mes mains livrés
Ton corps  à  ma guise
A mon désir d'Eros*

J'aurais pas dû goutter
Cet élixir de jouvence
Ta voûte jadis envoûtante
Ton breuvage « d'innocente »

Au fond de moi, une lutte
Dans mon cœur, un heurte
Mes sentiments furent un leurre
Pardonne-moi ce que je n'ai pu.

(*) Éros (mot grec) est le dieu de l'Amour, du désir et de  la puissance créatrice dans la mythologie grecque. Le mot érotisme provient de Éros.
CONTINUE READING ...
Amour, Autre
BRUTAL (poème par Eugenio)
15 janvier 2014 at 5 h 50 min 0
Brutal cet éclair
Qui naît dans mon cœur
Et meurt au bout des doigts
Quand par son parfum je devine
Qu' elle est là  !
Je frôle la mort si je la vois
J'en deviens pâle et aphone,
Ou bien hâbleur, presque vantard
Et bien vite j'en oublie le but,
Différant lâchement un « je t'aime ».

Brutal le fou rire,
Le sourire puis le soupir
De cette femme ordinaire
Pour qui je finis par user, en public
De ma réserve de vers
Et qui, sans être amère,
Propose qu'on reste amis
Amis, pas mieux
Me contraignant même à  en être ravi
Quand d'avance elle m'en remercie.

Brutal ce lendemain de fête,
Providentielle soirée entre amis
La sagesse consécutive à  l'absurde,
Mes paupières dessillées
S'offusquant de te découvrir
Si moche
Sans ton maquillage
Puis se consolant à  l'idée
Que nos vigoureux ébats
Aient fondu le nuage.

Brutale cette chute ,
Ritournelle d'éphémères
À l'amer arrière goût
Car j'ai versé l'encre
Et mis mes mots à  l'envers
Quand le frein j'ai saisi
Brusquement...
CONTINUE READING ...
Amour, Autre, Société
LES AMOURS (poème par Stéphane)
8 janvier 2014 at 6 h 36 min 0
Note de l'auteur: l'illustration est un cliché du pont des arts reconnu pour avoir des cadenas d'amour. Des cadenas accrochés par de nombreux couples. Un beau symbole de la diversité des amours dont parle le poème.

Il est des amours qu'on nommerait "vapeur"
Qu'emporte le vent s'ils sont mal emprisonnés;
Qui finissent par mourir, à  la troisième peur
Les deux précédentes les ayant déjà  empoisonnés.

Il est des amours où les sourires meurent
Pour que ressuscitent quantités de pleurs
Un voile levé et toute une basilique détruite
La religion, la foi et les fidèles prenant la fuite.


Il est des amours... Coup de cœur
Qui finiront probablement en coups au cœur.
Mais ils sont magiques à  vouloir la poitrine s'arracher
Et la planter dans cet autre qu'on a toujours cherché.

Il est des amours pour les malheureux
Les masochistes qui vénèrent leur état piteux
Incapables de reconnaître que leurs cœurs
Ensemble, sont incompétents à  faire leur bonheur.

Il est des amours passionnés et fort sexuels
Qu'on célèbre que dans les échanges charnels.
Ils sont si impressionnants que des fois on applaudit
Après être redescendu d'un petit voyage au paradis.

Il est des amours qu'on dit "invincibles"
Quand même le sort les prend pour cibles
Ils résistent au temps, au vent, aux orages,
À eux-mêmes. Aux autres. Aux commérages.

Il est des amours qu'on traiterait de grandioses
Où les cœurs semblent combattre pour une cause
àŠtre ensemble ou chacun se laissera mourir,
N'exister que pour l'autre ou disparaître en martyr.

Il est des amours... Parfaits. Sans problèmes
Là  où pour chaque souffle, il y a un "je t'aime".
Ils sont beaux. Autant que les tourtereaux qui s'adorent
Mais croyez moi, il n'en existe plus. Ils sont tous morts.

Lequel de ces amours est donc le vôtre?
Vous qui êtes juges de celui des autres?
CONTINUE READING ...
Amour, Autre, Déclaration
LA FEMME DE SES RàŠVES (poème par Laskazas)
8 janvier 2014 at 6 h 10 min 0
Elle n'est pas d'ailleurs, mais pas d'ici.
De partout?  Universelle, certainement.
Elle éblouit, intrigue, fascine, absolument!
La fin d'un fantastique et épique récit.

Elle offre à  l'oeil un plaisir douloureux,
Un supplice qu'envierait Tantales,
Une fleur, mille couleurs, une pétale,
Sortie de l'esprit d'un créateur amoureux.

Quelle vaine quête, poète impertinent,
Vos mots ne traduiraient pas le millième
De cette beauté aux milles énigmes!

Elle vient d'un invisible continent,
Là  où rêve et réalité s'embrassent,
En votre coeur, la plus troublée des places!
CONTINUE READING ...
Amour, Autre, Déception
TRAHIS PAR LE JEU (poème par Tisha)
18 décembre 2013 at 6 h 06 min 0
L'aimer,
Jamais l'idée ne me tenta !
Il était déjà  pris
Et ne m'appartiendrait jamais.
Mais le voir,
Tous les jours,
L'habitude qui s'installe,
Le cœur qui s'emballe
Et me voilà  dépendante
Sans qu'aucune barrière n'ait tenu.

Lui,
Ne voulait qu'une maîtresse
Pour changer...
Le voilà  pourtant à  aimer
À nouveau
Sans retenue
Brisant principes et interdits
Devenant fou
Juste à  l'idée de la perdre.

Tous deux,
N'ont pour seul avenir
Que celui de s'aimer
Dans le présent
Sans rêves,
Ni liens,
Ni contrat.
Juste d'amour
Qui illumine leurs regards,

Un jeu,
Un simple jeu de séduction
Et les voilà  trahis
Eux deux.
Ni vainqueur
Ni perdant
Rien qu'un parfait moment de bonheur.
CONTINUE READING ...
Autre, Cote divoire, Société
BOSTON, VILLE OBSCURE (poème par Hampath)
18 décembre 2013 at 6 h 05 min 0
Le bon bacrôman préfère galère à  foutaise.
Chez nous, il n'y a pas luck de finir obèse
Chaque jour la faim souffle sur la braise
Donc pour chaque occasion on se met à  l'aise.

Et "jeux de lumières" peut devenir jour de fête
Parce qu'en nouci on ne dit pas "je regrette ".
Mais le off est venu d'un frou-frou loin d'Abobo
Un gbonhi de morts, bruits et discours, puis...zéro !

On a mis nos cœurs dans glace, nos morts en terre
Sans maudire aucun des guerriers de la lumière
Qui aujourd'hui n'ont même pas sciencer au D.R.
Occupés à  remplir le Plateau de nouveaux luminaires.

Donc nous aussi on va préparer nos gbaka-convoi
À guichet plus fermé que les matchs de Drogba.
Les choco seront kabako de notre "one gamme"
Les malos, eux, vont prier pour un autre drame.

Nous, on fait rien avec vous, on est trop serein
Parce qu'on ne peut pas systèmer son destin
Et même quand notre warren fait accident matin
Le soir on cherche la monnaie pour l'emprunter demain.

-Boston : un des nombreux surnoms d'Abobo, 
-Bacrôman : Enfants de la rue, par extension enfants de familles démunies
-Luck : Chance
-Froufrou : situation confuse
-Gbonhi : Groupe, masse de personne
-Sciencer : Penser
-Gbaka : Mini cars assurant le transport en commun
-Choco : Enfants de familles huppées
-Malo : Malhonnêtes
-Kabako : àŠtre étonné
-One-gamme : Borné
-Systèmer : Tromper, contourner
-Warren : taxis communaux
CONTINUE READING ...
Autre
LE REVERS DE LA MÉDAILLE (poème par Jokel)
18 décembre 2013 at 6 h 04 min 0
Quand j'étais petit enfant
Je pensais comme un enfant
Je baignais dans les eaux tendres
Les tendres eaux de l'innocence
Ayant ignare comme compagnie
La vie paraissait si tolérante

Quand j'étais petit enfant
Mon rêve : être un grand
Briser de maman les interdits
Pour qu'enfin devenu libre
De la vie, j'ai ma mise.

Quand j'étais un petit enfant
Que de la vie j'étais ignorant !
Que ma lune fusse restée loin
J'aurais du ciel été oint
Pensais-je au fond de mon groin

Devenu maintenant un grand
A mon ouï retentit la cloche
La cloche au son haché des leurres
La cloche de la responsabilité
Sous des coups (dur)ant des heures

Devenu maintenant un grand
Débute sous un autre temps
Un temps moins plus tolérant
La récolte des grains emblavés
Sous des sols jadis tendres.

Devenu maintenant un grand
J'espère au  fond de moi
Que reviendront les temps
Où ma maman près de moi
M'indiquait le chemin à  suivre.

CONTINUE READING ...
Amour, Autre, Déception
UN JOUR (poème par Incognito)
18 décembre 2013 at 5 h 16 min 0
Un jour...
Ne le voyez point loin,
Vous vous tromperai.
Un jour..
Pas si lointain,
Je partirai...

Je partirai
Pleurer ailleurs
Qu'en votre demeure
Dans un lieu,
Arroser des fleurs,
Le visage qui pleut.

Le visage qui pleut
Des larmes, des larves
C'est la fin!
Ainsi meurt le feu
Car elle est là , enfin
L'heure du brave!
CONTINUE READING ...
Autre
IMPARFAITE (poème par Stéphane)
11 décembre 2013 at 7 h 23 min 0
C'est peu dire que de vous traiter d'imparfaite
De cette bouche sur ce visage, vous êtes si mal faite.
Il n'y a point de honte à  reconnaître que vous êtes laide
Des fois, votre présence pousserait à  crier "A l'aide".

Faute de Dieu ou absurdité de votre mère?
Coupable de vous avoir choisi le plus hideux des pères
Je l'ai vue votre génitrice, vous n'êtes point sa créature
Parfois trop belle pour mériter telle progéniture.



Cela se voit à  votre bouche, la damnation faite lèvre
On en oublierait même votre tête de lièvre
Quel homme ne renierait pas mère, père, sœur et frère?
Qui, pour vous embrasser, n'embrasserait pas l'enfer?

Et si vos lèvres, de mère héritées, suscitent autant d'espoir,
C'est bien parce que vos formes racontent cette histoire:
- Pour aimer une femme, point besoin d'un visage
La beauté ne suffit pas. Cœur et corps font bon ouvrage -
CONTINUE READING ...