Amour

Il faut être un sacré acrobate, cela est avéré,
Pour, à  chaque fois, retomber sur la mauvaise fille:
Celle qui dit non à  un oui par une parade subtile
L'autre qui sourit bêtement si vous la regardez.

Pour l'une on s'ouvre le cœur en larme, sans bistouri
On se met gaiement à  nu, insouciant ou imprudent
Disposé, à  défaut de mieux, à  être le troisième amant
Au statut confus et variable, bien que ni ami ni mari.

Pour l'autre-Père, faite qu'elle m'oublie!-on prie
De ne jamais plus la rencontrer, même par accident.
Alors on change de ligne,de vie et d'appartement
Fuyant celle qui, même pour une seule nuit, dirait oui!

Toute ma misère dans ces vers est résumée,
J'arrive comme un chien dans un jeux de quille,
Mauvais stratège repartant,encore, en béquille
Par l'une repoussé avec tact et par l'autre harcelé...

Je croyais que l'amour rendait heureux,
Qu'il mettait des étoiles dans les yeux
Mais ces astres n'existent  que dans les cieux
Et dans ma gorge, il ya rien d'autre que des nœuds.

Je croyais que l'amour marchait à  deux
Même sur un chemin étroit et sinueux
Pourtant s'y aventurer seul est le seul mieux
Partagé par tous les anciens amoureux.

Je croyais que l'amour vieillissait à  l'envers
Que c'était bien le décor et non l'envers
Mais je l'ai découvert gauche et maladroit
Qui prive du bonheur auquel on a droit
Et vous arrache avec le cœur le reste de foi.

Je croyais que l'amour se faisait nuée
Et faisait de l'humain une divinité
Mais c'est simplement une éternelle parodie
Qui fait don d'un pan et arrache toute une vie.