X

abadajones

Autre
CE SOIR-LA (poème par Pascal)
20 octobre 2010 at 0 h 17 min 0
Quand un blogueur devient régulier, il prend d'assaut l'adresse mail Des Mots, Des Images. Qu'attendez-vous pour soumettre vos textes à  desmotsdesimages@gmail.com


Ce soir là , mon sang ne fit qu'un tour,
Ce soir là , loin de moi était l'amour,
Car c'est un prédateur qui lui fit la cour
Avec la douceur d'un vautour.

Ce soir là , mon âme n'eut aucun état,
A l'instant précis où je fonçais dans le tas,
Lui arrachant ses frêles vêtements avec fracas,
Quand elle m'implorait de revenir sur mes pas.

Ce soir là , contre son gré je l'ai aimée,
Ce soir là , son intimité m'a enflammé
Malgré ses pleurs et ses cris d'être désespéré,
Malgré son innocence, désormais souillée.

Ce soir là , contre le sol je l'ai abandonnée,
A cet instant précis où je m'en suis retiré,
M'éloignant, sans un regard, de ce visage tuméfié,
Le dard pendant et la bourse évidée.
CONTINUE READING ...
Autre
A PROPOS DES POÉTES (poème par L.)
20 octobre 2010 at 0 h 17 min 0
Des Mots, Des Images
On dit qu'être poète c'est aimer les mots.
Comme les pennes d'un exotique oiseau,
S'imprégner des senteurs, imprimer son éclat
Sur une page du ruisseau, couvrir laideur et scélérat.

C'est avoir la plume grosse de louanges,
Faire chanter les lettres, les fleurs, les anges
Pâlir les feux de la luciole aux jours éphémères,
Quand on parle d'amour et autres chimères.

Car le poète est une pièce à  deux revers,
Ses vers, sans succès, espèrent de l'âme cacher la misère :
Baudelaire se perd dans le mépris, l'aigreur, le dégoût,
Rimbaud pervers quand Prévert s'avère être un voyou.
CONTINUE READING ...
Autre, Déception
LE SYBARITE ou L’HOMME A FEMME (poème par Stéphane)
20 octobre 2010 at 0 h 17 min 0
Commentaire de l'auteur: "laissez une vierge vous parler de son premier amour, son premier amant"

Viens, de ta griffe, écorche mon âme.
Après tout, je ne suis qu'une femme.
Pour toi, une autre dans une pléthore,
Mais tu es le seul à  avoir visité mon corps.

Va et jette tes faveurs dans la plèbe.
Tu as bien raison. Dieu t'a fait Éphèbe*,
Je ne suis, bien sûr, pas la seule à  le voir
Car nous sommes un harem à  t'avoir.

Pars et égraine lentement ton chapelet,
Formé de nos cœurs, unis par un fil barbelé
Raconte que mon corps, sous toi, s'est plié
Et que tu l'as possédé sans y être prié.

Va-t-en avec un corps, celui d'une pucelle
Echangé contre un cœur, rouge de séquelles.
Tu m'oublieras demain, quand moi je sais le pire
Je penserai toujours à  toi, avec l'œil qui transpire.

(*) Ephèbe: Dans la mythologie grecque, jeune homme d'une grande beauté 
CONTINUE READING ...
Autre
CONDAMNÉ A MORT (poème par P.A)
20 octobre 2010 at 0 h 16 min 0
Les derniers mots d'un condamné à  mort rapporté par notre blogueuse P.A. Vous aussi, soyez des reporters poétiques en soumettant vos textes à  desmotsdesimages@gmail.com

Dans quelques heures,
L'heure de ma mort
Je veux faire pénitence
Dieu, j'implore ta clémence.

J'ai perverti l'innocence
J'ai défié le créateur
Oté la vie dont il est générateur
C'est une juste sentence.

Pourrais-t-on me pardonner
D'avoir, leur espérance de vie, abrégé?
Je suis le contrepied de la sainteté,
Le pire renégat de la société.

Veuves et orphelins,
Seulement par ma main,
Se comptent par millier
Je suis un insensé
Je suppôt du malin.

Je souhaite disparaître
Je ne serais d'aucun le regretté
Je suis judas le traître
De tous et moi le mal aimé

Amputer du monde la souffrance
Le soulager de mon absence
Me libérer de ma présence
Rendre à  l'humanité sa décence
C'est bientôt l'heure de ma sentence

Pour ma défense des mots maladroits
Aucune justification pour méchanceté si notoire
Délivrer le monde de futurs moi
Appliquer du talion la loi

C'est le moment
Mon cœur cavale frénétiquement
Le temps mon pire ennemi
Je serais mort ce midi
Je suis condamné à  mort

CONTINUE READING ...
Autre
ÉPITAPHE ARROSÉ (poème par Guy)
20 octobre 2010 at 0 h 16 min 0
Commentaire de l'auteur : "A chaque coude qui est levé, c'est un rêve qui risque de s'achever" 

Ci-gît l'espoir d'une existence fertile,
La mollesse d'un corps mortifié par l'inertie,
Emprisonnant l'énergie d'une âme infantile;
Qui subit l'amertume d'un prisonnier esprit;

Condamné à  s'accrocher à  cette ultime conviction,
Qui de cette vie, semble rester l'unique raison,
Que tout compte fait , le meilleur reste la vie,
Même si celle-ci ne connait que le fond d'un lit.

Et dire que je ne te vois que maintenant;
Là  où l'horreur à  dissipé l'écume de ma vue,
Alors que je surfais sur les vagues des pétillants
Le pire, c'est que je ne m'en souviens même plus.

Il n'y a dans ma tête que le cri du solfège,
Et l'incessant ballet de cet ethylique manège,
Par lequel j'ai cherché des ailes au fond de la bouteille
Mais j'y ai trouvé de tes membres l'éternel sommeil.

Ce jour n'avait rien de différent pourtant;
C'était toujours socialement, selon la formule consacrée;
Mais la limite, nul ne la connait vraiment,
Ton corps tuméfié m'a juste dit que je l'avais dépassée.

Ainsi va la loi de ce bas monde;
Celle qui veut qu'autrui paye pour nos déboires;
C'était bien moi, l'éthanol plein le réservoir,
Et là  c'est toi, l'existence plongée dans le désespoir.
CONTINUE READING ...
Autre, Société
CHELSEA OU MANCHESTER (poème par Guy)
13 octobre 2010 at 2 h 46 min 0
Commentaire de l'auteur: "Tristement inspirée d'une histoire vraie"

Chelsea ou Manchester ? Chelsea ou Manchester,
Ok je l'admets, je ne suis pas terrible en anglais
Mais les BD, ça, ça me connait
Et aucun de ces dessins, de foot, ne parlaient.

Mais c'est la mode ici, à  ce qu'il parait ;
Taffer un max ? perte de temps !
Si tu ne veux pas te crever le popotin inutilement,
Allonges la tune, et tu gagnes en temps.

Parce qu'au final, qu'est ce qui t'attend devant ?
Les caissiers en uniforme sont devenus experts comptables;
La dernière collection sexy, c'est les dessous de table
Et les pots de vin des fonctionnaires trinquent sur les tables

Alors ca va pas faire des vagues, des diplômes jetables;
D'ailleurs, les profs font  d'une pierre plusieurs coups,
Des sciences, de la littérature, bref, des touches à  tout;
Et même de l'anatomie, feminine en travaux dirigés surtout!

Alors pour mon oral, lacher quelques sous,
Bah, on va pas fouetter un chat pour ca ;
Mais ce qui me fait peur derrière tout ca,
C'est la jeunesse inculte et sacrifiée qui au fond rugit déjà ,
CONTINUE READING ...
Autre, Société
LA DEVISE (poème par Stéphane)
13 octobre 2010 at 0 h 21 min 0

Le succès de ce pays repose sur l'agriculture.
Nous avons donc semé les graines de la division,
Pour récolter, chefs et plantons, des sépultures
Moisson abondante de nos tirs à  profusion.

Ainsi, le nouvel ordre s'appelle "anarchie".
On s'en plaint tous, tout en restant avachis
Car, il n'y a qu'à  promener son pas pour le voir,
Ce sont les voitures qui marchent sur le trottoir.

Ici, quand on te dit qu'il faut travailler
On s'attend à  ce que tu agites des billets
Et le brave n'a plus à  se tuer à  la tâche,
Les tacherons sont ministres par la "Kalach".

Union-Discipline-Travail, un idéal mort
Car nous vivons au pays de l'union difficile,
Là , où qui veut travailler est un imbécile,
Celui que la nouvelle république abhorre.

"Difficile"! Tel est le nouveau trait d'union,
Dans notre devise, caractérisant travail et union.
Et en attendant, avec l'état de droit, nos retrouvailles
Au quotidien, notre devise est: Union-Difficile-Travail.
CONTINUE READING ...
Autre, Société
J’AI VU (poème par Kanigui)
13 octobre 2010 at 0 h 21 min 0
Nouveau Blogueur qui a des choses à  dire sur le pays dans lequel il vit. Les mots sont simples, leur écho pénétrant. Dites ce que vous pensez en poésie en soumettant vos poèmes à  desmotdesimages@gmail.com

L'élève qui sans vergogne triche,
Le prof qui couche avec ses élèves
Des parents qui de toute façon s'en fichent
Et tous seuls, les enfants s'élèvent.

Le fonctionnaire porté disparu,
Les contribuables désabusés
Cèdent au jeu des corrompus
Sous l'oeil complice des patrons médusés.

Et dans ce pays tous se monnaie.
Tu veux avoir ton permis? Sors les billets.
Tu veux tes papiers? Donnes la monnaie.
Tu veux frauder le fisc? File les billets.

Sous mes yeux, les routes dégarnies.
A mon corps défendant, je passe les feux.
Tous accidentés par un magicien d'Eburnie
Et seul pour pleurer, j'ai mes yeux.

C'est bien là  ce que j'ai vu
Je n'ai pas du tout lu
C'est bien connu, et su
Et de peur, je me suis tû.
CONTINUE READING ...
Autre, Société
MA DAME D’IVOIRE (poème par Pascal)
13 octobre 2010 at 0 h 20 min 0
Le retour de Pascal, un blogueur assidu, qui donne la parole à  ses mots... qui décrivent une dame d'ivoire. desmotsdesimages@gmail.com pour soumettre vos textes.

Je te regarde, je t'observe, je te vois,
Vieillissante, agonisante et mourante,
Et tu me regardes, tu m'observes, tu me vois,
Sans pour autant combattre cette violente.

Je te vois, je t'observe, je te regarde,
Toute de loque vêtue, toi qui était si élégante,
Et tu me vois, tu m'observes, tu me regardes,
Mais ne sait dire non à  cette fin humiliante.

Je te regarde, je te vois, je t'observe,
Toi qui jadis paraissait, pour tous, si brillante,
Et tu me regardes, tu me vois, tu m'observes,
En justifiant par ton âge cette beauté décadente.

Mais ton mal est bien là , juste dans ta tête,
Si violent que tes artères et lueurs en éclatent,
Et tant que bourreau tu ne te seras faite,
Pour ces mâles heureux tu seras qu'une blatte.

CONTINUE READING ...
Autre, Société
VILLE DE CHIENS (poème par L.)
13 octobre 2010 at 0 h 17 min 0
Des Mots, Des Images, villes de chiens
Il y a comme une précieuse odeur de pisse dans ma ville.
Elle parcoure les ruelles sans aller nulle part,
S'affiche fièrement dans marchés, écoles et gares
Sans attirer plus d'un dégouté regards.

Car la coutume ici est de marquer son territoire
En arrosant un pied d'arbre ou un pan de mur.
Et si vous aimez les rats et la souillure
Soyez le bienvenu chez les chiens de race pure.

Sortez votre queue qu'elle soit molle ou dure,
Vous avez pour vous le droit ,par tacite contrat
De l'exposer là  où l'envie vous prendra.

Respirez donc, car si ma ville ne vous tend qu'un bras
C'est que l'autre supporte comme une béquille
Sa tige qui sur un bâtiment publique frétille.
CONTINUE READING ...