Quand il est amoureux, le poète, ce sot
S’affale sur une feuille et la couvre de sanglots,
Qui prennent les traits de jolis mots émus
Puis d’obscurs pamphlets aigris et déçus.
Qu’il est triste cet artiste condamné au soliste
Avec ses grands vers vides, esseulé sur la piste
À regarder ces goujats torturer les pavillons de celle
Que la ville à cœur joie tripote et qu’il croit pucelle.
Ce simple d’esprit vit dans un monde parallèle
Qui n’est compris que des seuls doctorants
Et de pauvres apprenants non consentants
Qui trouve le bonheur dans les honneurs des notes
Couvrant leur haine du style à Prevert, amer
Quand il trébuche sur une ode qui jamais ne sert…