Ma bouche reste close
Pourtant pleine elle est de proses
Mes lèvres blafardes au lieu de rose
Atrophiées par une trop longue pause.
Relais de cette bouche à tort bée,
Ma plume est devenue un moulin
Pour ces paroles qui pleurent leur chagrin
D’avoir perdu les ailes de leurs lyriques envolées.
Ces vers se font cure
Exorciste de ce mal qui dure
Ils libèrent de ces terribles maux
Enfermés dans la prison de mes mots
Mon âme de poète est noire
Comme l’encre asséchée de mon écritoire
Qui parcourt et macule la blancheur de ma page
Et y dépose trois mots « plus jamais sage »,