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Autre
LE FILS DE CE PÉRE (poème par Stéphane)
5 janvier 2011 0

Je ne suis pas beau, j'en ai juste l'air.
Le visage emprunté à  mon père,
Mes traits sont un ersatz de son air célèbre
Que toute la gent féminine célèbre.

Né dans l'ombre, je mourrai dans son ombre
Fils illégitime, né d'une mère à  la peau sombre
Politiquement incorrect, d'une frasque le fruit,
Condamné à  ne faire de ma filiation aucun bruit.

Toutes plongent leurs yeux dans mon visage,
Et me questionnent sur mon seul héritage:
"Plus je vous regarde, plus je semble voir
Cet air d'un Brad Pitt à  la peau noire"

Et à  chaque fois, je formule la même réponse
Condamnée pourtant à  rester dans le silence:
"Oui, je suis le fils illégitime d'une célébrité
Conçu passionnément un soir d'ébriété.
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Autre
A MADEMOISELLE LOUISE (poème par Victor Hugo)
31 décembre 2010 0

L'année en s'enfuyant par l'année est suivie.
Encore une qui meurt ! encore un pas du temps ;
Encore une limite atteinte dans la vie !
Encore un sombre hiver jeté sur nos printemps !

Le temps ! les ans ! les jours ! mots que la foule ignore !
Mots profonds qu'elle croit à  d'autres mots pareils !
Quand l'heure tout à  coup lève sa voix sonore,
Combien peu de mortels écoutent ses conseils !

L'homme les use, hélas ! ces fugitives heures,
En folle passion, en folle volupté,
Et croit que Dieu n'a pas fait de choses meilleures
Que les chants, les banquets, le rire et la beauté !

Son temps dans les plaisirs s'en va sans qu'il y pense.
Imprudent ! est-il sûr de demain ? d'aujourd'hui ?
En dépensant ses jours sait-il ce qu'il dépense ?
Le nombre en est compté par un autre que lui.

A peine lui vient-il une grave pensée
Quand, au sein du festin qui satisfait ses voeux,
Ivre, il voit tout à  coup de sa tête affaissée
Tomber en même temps les fleurs et les cheveux ;

Quand ses projets hâtifs l'un sur l'autre s'écroulent ;
Quand ses illusions meurent à  son côté ;
Quand il sent le niveau de ses jours qui s'écoulent
Baisser rapidement comme un torrent d'été.

Alors en chancelant il s'écrie, il réclame,
Il dit : Ai-je donc bu toute cette liqueur ?
Plus de vin pour ma soif ! plus d'amour pour mon âme !
Qui donc vide à  la fois et ma coupe et mon coeur ?

Mais rien ne lui répond. - Et triste, et le front blême,
De ses débiles mains, de son souffle glacé,
Vainement il remue, en s'y cherchant lui-même,
Ce tas de cendre éteint qu'on nomme le passé !
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Autre
2010… VOS 10 POÉMES PRÉFÉRÉS
29 décembre 2010 0
Pour cette dernière semaine de l'année, revisitez les poèmes que vous avez le plus aimé.

#1: LA PRÉTENTIEUSE (par Stéphane)

#2: LES VOYAGES EN WAREN (par Kwamenan)

#3: SYMPTOMES (par Stéphane)

#4: AIMER EN TOUT TEMPS (par Teecya)

#5: LA PETASSE DU COIN (par Guy)

#6: LE BILAN (par P.A)

#7: CHELSEA OU MANCHESTER (par Guy)

#8: CONTRE UN AIR DE CATIN (par Guy)

#9: LA DEVISE (par Stéphane)

#10: LA GUERRE DES COEURS (par Laskazas)

Merci à  tous pour votre présence hebdomadaire sur le blog, pour vos commentaires, pour vos poèmes. Vous participez à  la vie de ce blog. De nouveaux écrits plus inspirés nous attendent en 2010 et surtout de nouveaux développements autour de votre blog.
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Autre, Cote divoire, Société
QUI PAIERA LA NOTE? (poème par Guy)
29 décembre 2010 0

Mourir pour une juste cause,
Ou faire tuer pour ses intérêts,
Lorsque l'idéologie aura détruit la paix
Qui en fera les frais ?

Les mots sèment la mort ;
Les idéaux nous font du tort ;
Le sang versé nourrit les vues de l'esprit
Et la lettre a plus d'importance que la vie

Car qu'est ce la souveraineté sans citoyen ;
Le pouvoir sans personne sur qui l'exercer ?
La loi fondamentale sans lendemain
La légitimité sans personne pour l'honorer ?

Si les principes doivent être homicides,
Tronqués par des esprits perfides,
S'ils doivent nous conduire au suicide
C'est alors qu'ils sont inutiles

Car quand fera ses comptes la guerre,
Qui devra régler la facture ?
Certainnement pas le club des milliardaires
Qui aura  bien pris soin d'épargner sa progéniture

Mais ca sera toi et moi, nous et nos enfants ;
Payant de notre sang et de nos vie le prix
Des ambitions égocentrées des plus nantis
Qui après règneront sur nos corps meurtris

Quel idéal vaut la peine du sacrifice ?
Quelle fin saurait justifier ces macabres moyens ?
Si donc tout ceci à  l'homme doit rendre service,
Comment perdre la vie contribue-t-il à  ce noble dessein ?

Qui sont ces héros des temps modernes,
Qui luttent au peril de la vie d'autrui ?
Tandis qu'ils sont tranquillement à  l'abri,
Et poussent leurs ouailles à  l'hara kiri ?

Attendant patiemment que la faucheuse ait fait son marché
Pour finalement par des accords, faire la guerre cesser
Rendant ainsi plus inutiles qu'ils ne l'avaient déjà  été
Le sacrifice de milliers d'innocents tombés au champ du déshonneur

Alors toi mon frère, toi ma sœur,
Disons NON aux élucubrations des supers menteurs ;
Ne stérilisons pas la terre du sang de nos douleurs
Mais fertilisons la avec la sueur de notre labeur
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Autre, Cote divoire
LA DAME EN NOIR (poème par Yehni Djidji)
29 décembre 2010 0

Dans son grand boubou noir, drapée,
Sa faux bien aiguisée,
Son foulard savamment noué,
Elle sillonne de sa nonchalente démarche,
Les rues qu'elle a appris à  connaître au gré des marches.

Ici, elle avait en 2000, rencontré des jeunes gens zélés.
Malgré leur âge, elle les avait hélés.
Ne dit-on pas qu'aux âmes bien nées,
La valeur n'attend point le nombre d'années ?

En 2002, elle s'était montré insatiable,
Et depuis, elle avait essayé d'être plus affable,
Mais ce goût, de la chair fraîche, si ineffable,
Entraîne toujours des excès de table.

En 2010, la mort, la mangeuse d'âme,
Revient faire son office, la belle dame.
Ornée de ses plus belles parures,
Elle sera au rendez-vous, elle nous l'assure.

Elle fera un de ses meilleurs gueuletons.
Au menu, fricassé de "patriotes".
Elle attend juste qu'on hausse le ton.
Elle est friande de ces papillotes.

Pour une fois le gibier a droit à  la parole
Si le mouton n'est pas content, il n'ira pas à  la casserole.
Ne tombons pas dans le piège de la grande dévoreuse
Le courage, comme en amour, c'est de fuir : la faux de la faucheuse....
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Amour, Autre
SI L’AMOUR… (poème par Stéphane)
23 décembre 2010 0

Si l'amour était un murmure...
Que deux coeurs en accord se sussurent,
Qui aux témoins, semble être un doux vent,
Celui-ci, amis, était un hurlement.

Si l'amour était une odeur...
Unique et partagée par deux âmes soeurs
Embaumant légèrement d'un air peu commun
Le leur était une fiole d'un rare parfum.

Si l'amour était une pièce d'or..
Seule fortune que tous chérissaient
Fierté que des époux brandissaient,
Nous avons été en présence d'un trésor.

Félicitations à  William et Ange pour cette union "hurlement, parfum, trésor"
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Autre, Déclaration
ELLE (poème par Pascal)
23 décembre 2010 0

Ses yeux ? Les avez-vous seulement regardés.
Ses yeux ! Dans ma mémoire je les ai sauvegardés.
Ses yeux, mon dieu, l'esprit me font tournoyer,
Et je n'ai de cesse que de m'y ennoyer.

Son corps ? Je vous défend de le convoiter.
Son corps ! Dieu, tu y a mis tout ton doigté.
Son corps, mon dieu m'aurait-il ensorcelé,
Car au mien, je le veux à  jamais cordelé.

Son prénom ? Si seulement vous le connaissiez.
Son prénom ! Il révèle en moins le plus vil finassier.
Son prénom, mon dieu pourquoi l'avoir inventé,
Si ce n'est qu'à  l'entendre mon cœur soit ébouillanté.

Mes sentiments ? Autour de ce verre ils se sont réveillés.
Mes sentiments ! Ils se manifestent jusque contre mon oreiller.
Mes sentiments, mon dieu comment les montrer, même à  moitié
Car tel un lâche je lui ai, à  jamais, promis mon amitié.

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Autre, Cote divoire, Société
LE DRAPEAU BLANC (poème par Eugénio)
21 décembre 2010 0
Le jour vient certainement où je m'en irai d'ici, terre d'éburnie
Mais je voudrais que tes fils se souviennent de cet écrit,
C'est un appel à  la PAIX, une pétition contre les morts violentes
Un cessez-le-feu pour toutes les parties belligérantes.

Que les armes soient posées, les esprits reposés, apaisés
Les pulsions maitrisées et le diable profondément méprisé.
Je crois qu'il est temps de ne hisser que le drapeau Blanc
Car l'Orange et le Vert s'affrontent pour rependre sang.

J'arrache la plume pour un hommage à  ceux qui ont dû partir
Ceux qui dans une tombe n'ont que faire d'être des martyrs,
Ceux qui se prenaient pour des révolutionnaires aux idéaux utiles
Et dont la vision fut troquée contre un sac de riz et de l'huile.

Combien sont aussi partis dans l'espoir de mieux manger
Alors que leurs bourreaux, eux, voulaient juste gouverner ?
Moi je lève l'ivoirin étendard pour une trêve avant le pire,
Je vais leur dire qu'il faut "cessez-le-feu", pas juste le couvrir !

(poème adapté du texte "Cessez-le-feu" de Kery James: http://www.youtube.com/watch?v=tZgjbtT3la4)
*ivoirin: qui est d'ivoire.
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Amour, Autre
YOLANDE ET ARNAUD (poème par Stéphane)
15 décembre 2010 0

Les mariages sont remplis de beauté
Qui apparaît différente à  chacun des invités.
Les yeux voient à  travers tout ce spectacle,
Les souvenirs ou les prémices d'un miracle.

Car parmi les convives se trouve aussi une femme
Qui a connu ce faste, des années auparavant
Le regard illuminé, non pas par ce qu'elle voit
Mais par les images que sa mémoire lui renvoie
Un jour, elle a été reine de cet instant émouvant
Un jour, elle aussi, a été cette femme.

Une table plus loin, un célibataire, visage dubitatif
Mais le cœur attendri par autant de bonheur
Lui, pour ce moment, n'a pas de mémoires
Mais, formule de tout cœur un seul espoir
Trouver et ne jamais laisser partir son âme sœur,
Celle pour qui il sera éternellement contemplatif.

Les mariages sont remplis de beauté,
Que même l'aveugle voit avec clarté
Un de ces jours dont on se rappellera toujours
Car assaisonné de la parfaite dose d'amour.
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Autre, Déclaration
PARJURE (poème par Laskazas)
15 décembre 2010 0


J'avais juré que jamais j'irai
Faire allégeance à  cette douce race
Que le créateur avait façonné dans la grace
Et qui brime les larrons qu'elle a leurré.

J'avais oublié ce frémissement dont le coeur s'éprend
Lorsque sur lui, un regard tendre s'épand.
J'avais oublié que l'homme n'a ni race ni couleur
Et que la raison avait toujours tort face au coeur.

En ces periodes oຠtout est trouble
J'ai découvert ce brin de lumière,
Cette étincelle qui se cache derrière
Un sourire qui de bonheur nous comble.
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