L’ivoirien nouveau,
Connaît la valeur de l’indépendance
Ses pères l’ont acquise dans la souffrance
depuis une decennie comme son ascendance
ses pairs et lui suivront la même tendance
Le laïus du politique lui a fait perdre ses sens.
L’ivoirien nouveau
Repond à l’appel, le muscle en alerte
prompt au suivisme, l’esprit inerte
Plus en quête de dignité que d’un emploi décent.
Il transpire à grosse goutte sa sueur et son cerveau
occupé au coin de la rue à faire le bourreau.
L’ivoirien nouveau,
Repeint les voiries de son pays de son sang
Nouveau réceptacle de larmes et de pleurs
à”te la vie d’autrui et offre la sienne gratis
Sauve sa république à corps et à crimes
Quand les canons distillent leur fureur
La mort fait moisson complète dans les rangs.
L’ivoirien nouveau,
Il est bardé de diplômes classés faux
Le verbe acerbe et l’acte incendiaire
Il se fait une place sous le rayon solaire
Il convole en juste noces avec la médiocrité
Devenue norme sans qu’on y voit absurdité