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Société

Autre, Cote divoire, Société
ECRIRE L’HISTOIRE (poème par Stéphane)
8 décembre 2010 at 17 h 06 min 0

Il est rare mais l'œil doit savoir le reconnaître,
Cet instant où ta légende doit naître,

Quand ce moment se présentera
Que veux-tu que l'on retienne de toi ?
Un de plus, rien qu'un autre candidat
Dans sa quête du fauteuil du roi ?
Un vaniteux aux longues dents,
Au regard aussi lointain que le nez
La seule volonté d'être le président
D'un peuple que tu auras condamné.
Ou voudras-tu ton image dans nos livres
Comme celui qui nous a fait revivre?
En faisant le choix de la paix
Ton nom restera dans nos mémoires à  jamais
Veux-tu être l'un des héros de cette nation,
Encensé par toutes les générations.

Pour l'un ou l'autre, voici le moment
Pour entrer dans l'Histoire, et en être un monument.

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Autre, Cote divoire, Société
RÉALITÉ TRÉS IVOIRIENNE (poème par Stéphane)
8 décembre 2010 at 8 h 09 min 0

Je suis un érudit au milieu d'abrutis
Ou non! Un autre abruti parmi les abrutis
Car ma seule volonté ne changera rien
Et au fond, qui sait vraiment ce qui est bien?

Je suis enfant d'un peuple d'idiots,
Qualité transmise de père en fils
Fruit de la culture de sombres sots
Qui ont fait de leur intelligence un sacrifice.

Car il n'existe plus ici la remise en question
Qui oblige un esprit à  choisir la bonne direction
Surtout quand il a été privé d'éducation.

Elle nous abreuve de paroles bien stériles,
Nous prie de voir en ses messages parfois vils,
La vérité universelle, notre nouvel évangile.
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Autre, Cote divoire, Société
UDT, LA DEVISE (poème par Stéphane)
25 novembre 2010 at 11 h 16 min 0
Dans ce pays, nous sommes unis.
Qui dit le contraire, a menti
Assis, autour d'une bière, dans un maquis
A la Rue Princesse ou à  Marcory.

Chez nous, tu vois, il y a la joie.
On se lève, on bouge, on tournoie
Sur un air dont on ne comprend pas les paroles
Mais le rythme endiablé joue bien son rôle.

Douk Saga disait: "Seul le travail paie"
Bien su et bien compris de tous désormais,
Comme la devise de la nation de l'Eléphant,
UDT, Union pour la Danse et le Travaillement.

Merci à  tous ceux qui par leurs commentaires sur mon poème LA DEVISE ont été à  l'origine de cette version
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Autre, Société
VOYAGES EN WAREN (par KWAMENAN)
22 novembre 2010 at 19 h 01 min 0

J'crois que les histoires d'amour, on vous en a conté avec beaucoup d'entrain
Et quand je vois tous ces slammeurs à  l'eau de rose, Je n'aimerais pas en être un.
Pourquoi tu crois que tant de gens font la queue dans les gares de woro woro,
Pourquoi tu crois qu'on perd tant de temps avant d'arriver en sueur au boulot.


Les warens démarrent souvent au moment où l'on s'y attend le moins,
Et les histoires de monnaie te font descendre sous l'oeil impuissant des témoins,
Les témoins c'est les gens dans le rang ayant la monnaie
Et qui s'empressent de prendre ta place en évitant de te regarder en face,
Les autres dans la queue, sous le soleil ardent regardent le waren s'éloigner Avec un sourire inquiet,
Toi aussi tu t'éponges le visage et tu imagines déjà  les commentaires de ton boss
Qui te fera la morale comme si tu étais son gosse.

Certains pensent qu'on empreinte les warens parce qu'on n'a pas les pieds sur terre,
Chacun y va de son pronostic sur la destination de nos voyages,
Pour la plupart le waren t'envoie au cimetière dès le premier accrochage.
L'habitude des warens change forcément ton comportement,
Dès le premier jour, ça semble amusant
Mais au fur et à  mesure, ça devient harassant
À un moment donné, tu calcules pour occuper la place de devant
Mais soit sûr que c'est le meilleur moyen d'arriver en premier les pieds devant

Dans le waren, y a pas de compartiment,
Tu ne peux te fier qu'au chauffeur et à  son comportement
Siège arrière entre deux vendeuses de piments ou seul devant cheveux aux vents,
La mort par accident peut te trouver à  n'importe quel moment,
C'est pourquoi, en warens, on n'a d'autre choix que de rester vigilant

Dès les premiers virages, tu sors déjà  ta bible et ton chapelet,
Tu calcules pas derrière la vitre le défilé des gos
Qui se déhanchent en jeans taille basse
Tu te sens croyant, tu te sens enfant de Dieu, fervent
Parce que tu vois la mort arriver devant
À chaque dépassement dangereux, tes prières montent plus haut dans les cieux
Tu es tellement stressé que t'as presque envie d'étrangler le chauffeur
Pour qui ta vie ne vaut rien à  côté de la recette qu'il doit se faire.
Mais ton stress ne dure qu'un temps et ton cœur retrouve son rythme normal
Que lorsque tu refermes la porte de ce tas de ferraille qu'on appelle France au revoir

Toi tu te dis que tu n'y es pour rien et que c'est Dieu
Qui t'accompagne à  chaque voyage,
Le ronronnement du waren te saoule et le virage de la corniche t'effraie,
En plus, faut que tu te lèves chaque matin que tu marches jusqu'à  la gare
Tu vas encore reprendre le waren, revoir le chauffeur à  l'haleine qui pue le stricker.

C'est comme ça, on n'a pas le choix.
C'est la galère qui se moque de notre bonheur.
Sur la vitre arrière du waren, la vérité est écrite en toutes lettres
Avec quelques fautes de français : Dieu seul est le S-O-V-E-U-R !
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Autre, Société
AVEUGLE (poème par P.A)
17 novembre 2010 at 0 h 03 min 0

Autour de moi le noir
C'est tous les jours le soir
Soleil ou lune, c'est tout comme
Mon univers est monochrome.

Mes doigts fébriles
Tentent de se rendre utile
Piètre substitut de ma vue
Ils ne commettent que bévues.

J'ai un sourire en coin
Devant l'ingratitude des humains
Pour qui, voir est un gain
Aussi banal qu'anodin.

Les rêvent m'inondent l'esprit
La réalité me contraint à  plus de modestie
J'ai l'intelligence d'un érudit
Mais à  la mendicité je suis réduit.

Travail, amour, mariage
Pour moi un mirage ?
Les diplômes ne sont pas gages
De mon avenir en pied de page

Ma vie est une aumône,
Puisque mes yeux se sont fait none
Devant la mosquée d'Adjamé
Mon écuelle accueille votre sous rescapé.

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Autre, Société
LE TOURISTE (poème par P.A.)
10 novembre 2010 at 0 h 07 min 0


Mon géniteur n'a pas voulu de moi
Ma mère m'a abandonné
Accueilli dans un orphelinat
Ma vie est une randonnée

Rarement choyé
Souvent battu
Parfois aimé
Toujours abattu

J'ai traversé mon existence
A espérer le meilleur
Et ne récolter que le pire
Entre pleurs et rires
Balloté entre ici et ailleurs
Telle a été mon enfance

Très peu dorloté
Toujours rejeté
Jamais adoré
Tout le temps détesté

Les soirs quand venait la reine des ombres
Me manque le sein chaud d'une mère
Pour dissiper mes peurs sombres
Couvrir mes nombreux impairs

Effacer mon désarroi
Chasser mes effrois
Celle du nomade triste
Du solitaire touriste

Familles d'accueil
Lit de mes écueils
Foyers d'adoption
Pour parents en démission

De l'amour, si ordinaire
En recevoir, c'est extraordinaire
J'ai connu cent familles
Mais je suis un sans famille.

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Autre, Cote divoire, Société
VOX POPULI (poème par Stéphane)
3 novembre 2010 at 9 h 00 min 0

De notre sol, s'élèvent les clameurs
Silencieuses mais tellement résonnantes,
Donnant des frayeurs même à  la peur
Accompagnant cette marche étonnante.

Parce que les coeurs appartiennent à  ce père
Qui a construit leur pays au ciment de la paix.
Parce qu'au milieu de la peur, reste un repère,
Que tout est possible quand existe la paix.

Alors, nos voix pour donner à  la paix, de la voix
Et nos voix pour montrer au politique la voie
Car rien ne se mettra au travers de millions de voix
Réclamant maintenant, la paix qu'on leur doit!

Vox populi : "la voix du peuple" en référence à  la locution latine VOX POPULI, VOX DEI, la voix du peuple est la voix de Dieu
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Autre, Cote divoire, Société
LE CITOYEN (poème par L.)
28 octobre 2010 at 13 h 51 min 0

Je suis celui qu'on bouscule dans la rue, anonyme
Reflet dans le miroir en quête d'un peu d'estime,
Piéton qu'on éclabousse, chauffard qui klaxonne,
Maudit tout haut tout le monde sans viser personne.

Je porte fièrement le costard comme le tablier,
Mais j'ai peine à  vendre mes délicieuses tomates
A celle qui, contre un sachet, a troqué son panier
Quand son homme a opté pour une autre cravate,

Arguant cette foi, que ce serait décisif et pratique
Pour sortir du gouffre par le tunnel de l'emploi public.
Pour l'heure, je m'active au volant de mon taxi,
J'ai la chance d'avoir un client qui parle peu, qui sourit.

Peut être a-t-il compris comme moi ce matin
Qu'il n'était ni plus ni moins qu'un simple citoyen
Celui qu'on bouscule dans la rue, l'anonyme

Qui prendra d'assaut l'isoloir, ce maquis de l'espoir
Entre les mains le saint écritoire qui rectifie l'histoire
Et d'une croix sur un parchemin rendra justice,

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Autre, Société
31 POUR TOUS, TOUS POUR L’UNITÉ (poème par Pascal)
28 octobre 2010 at 13 h 50 min 0

Cela pourrait n'être qu'un simple mot,
Et même plus que simple, être banalement vain,
Mais nous n'en sommes pas à  nos premiers maux,
Et ne pouvons toujours attendre l'action du saint.

Cela pourrait n'être qu'un simple comportement,
Et même plus que simple, être banalement vain,
Mais trop de sang a coulé depuis ce triste moment,
Où notre terre mère s'est vue déchirée en son sein.

Deux chiffres font contrepoids à  quatre lettres,
Là  où 14 feuillets ont le devoir de nous faire renaître,
Car bien des nôtres sont partis dans ces boîtes en hêtre,
Car bien des nôtres ont inutilement cessé d'être.

Mon cœur est à  l'espoir, et l'espoir est à  la paix
Et même si bon nombre de choses ici se paient
Je nourris en secret l'idée que vivre en paix
N'est en rien pour ma nation un obstacle épais,

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Autre, Société
CHELSEA OU MANCHESTER (poème par Guy)
13 octobre 2010 at 2 h 46 min 0
Commentaire de l'auteur: "Tristement inspirée d'une histoire vraie"

Chelsea ou Manchester ? Chelsea ou Manchester,
Ok je l'admets, je ne suis pas terrible en anglais
Mais les BD, ça, ça me connait
Et aucun de ces dessins, de foot, ne parlaient.

Mais c'est la mode ici, à  ce qu'il parait ;
Taffer un max ? perte de temps !
Si tu ne veux pas te crever le popotin inutilement,
Allonges la tune, et tu gagnes en temps.

Parce qu'au final, qu'est ce qui t'attend devant ?
Les caissiers en uniforme sont devenus experts comptables;
La dernière collection sexy, c'est les dessous de table
Et les pots de vin des fonctionnaires trinquent sur les tables

Alors ca va pas faire des vagues, des diplômes jetables;
D'ailleurs, les profs font  d'une pierre plusieurs coups,
Des sciences, de la littérature, bref, des touches à  tout;
Et même de l'anatomie, feminine en travaux dirigés surtout!

Alors pour mon oral, lacher quelques sous,
Bah, on va pas fouetter un chat pour ca ;
Mais ce qui me fait peur derrière tout ca,
C'est la jeunesse inculte et sacrifiée qui au fond rugit déjà ,
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