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Société

Autre, Société
OU EST DIEU? (poème par P.A)
5 octobre 2011 at 10 h 02 min 0

Sous les tropiques on crie Hosanna à  grands bruits
Et la charité s'oublie aussi vite que ces cris.
Le pauvre peut crever de faim,
Il n'aura pas même la mie de notre bout de pain.

On cherche Dieu dans les miracles
Dans quelques sermons  truffés d'illusions.
On laisse l'épouvantail du mal  faire intrusion
Dans les vies detruites sur fond d'oracles.

Partout sauf au bon endroit
On a cherché Dieu sans le trouver.
Alors on dit qu'il n'est pas droit
On pleure toutes les larmes de notre œil éprouvé.

Oubliant de regarder ce frère en difficulté
Cette sœur trop angoissée et à  l'âme torturée
Hurlant en silence son besoin de bonne volonté.
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Autre, Cote divoire, Société
LE GROGNON (poème par Hampath)
24 août 2011 at 9 h 19 min 0
Ce n'est pas ce qu'on s'était dit hein, camarade
Tu devais reprendre les chantiers laissés en rade,
Créer des jobs en masse pour que cesse le stress
Mais pas "gbôlô" tous les maquis de la princesse.

Et puis tu avais parlé de plein de nouvelles cités
Mais actuellement tu as "gbra" mon Université
Sans "sciencer" que dans le tas, il y avait du bon
Donc en attendant, je suis devenu un vagabond.

Or je te vois bien à  la télé, à  toutes tes tournées
Tu fais en "choco" fatigué avec ton joli jet privé
Les milliards que tu envoies, je vois rien dedans
Si la solution est là  il faut me donner maintenant !

Car c'est bien d'avoir mis de l'ordre dans la cour
Mais il faut aussi des feux à  tous nos carrefours
On ne change pas de logo sans varier la tendance
Zapper sur RTI ou TCI, je ne vois pas la différence ;

Le nouveau prix du riz, moi je vois ça en foutaise
Ou bien vous avez peur que je devienne obèse ?
Non hein, ce n'est pas ce qu'on s'était dit, camarade
Soigner la "dale" est mieux qu'harmoniser les grades !
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Autre, Cote divoire, Société
AKWABA (poème par Eugenio)
17 août 2011 at 8 h 20 min 0
Chez moi, les croyants vénèrent des idoles humaines
Avec le sang et le temps des fidèles qui crient Amen !
Ils s'improvisent devin quand de vin ils sont ivres
Et promettent qu'il nous reste peu de temps à  vivre;

Chez moi, tout est la faute à  ces satanés maçons
Dont on dit qu'à  un diner chez le maître démon
Ils conclurent de mettre un bus sous les eaux
Pour le plaisir de monter en berne le drapeau.

Certes chez moi, les rues semblent bien plus sûres
Débarrassées de l'ordure, mais pas des murmures
Des élus qui ne s'attendent pas à  ce que ça dure :

C'est à  eux que le Dieu des armées doit la couronne,
À leurs fesses souveraines il a promis le saint trône
Enfin, c'est ce qui se disait dans parlements et sorbonne

Pour déclencher le bug dans leur petit stock de neurones,
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Autre, Cote divoire, Société
LE MAL DE SURVIVRE (poème par Guy)
6 juillet 2011 at 0 h 08 min 0

Une saveur maussade a investi mon palais;
Peut-être un arrière goût du sang qui submerge le palais,
Mais en fait, c'est d'avoir survécu que je souffre.

Car je ne sais quel est le plus triste des sorts,
Dans les profondeurs de la betise, avoir trouvé la mort,
Ou vivre pour voir que personne n'en a tiré la moindre leçon.

Et que tous prostituent l'histoire à  leur convenance,
Au nom d'une justice sanguinaire aux allures de vengeance,
Qui se croyant victime, exorcise le mal par le crime.

Fausse victime de guerre, vraie victime d'un effet pygmalion,
Plan de Dieu, ou désavoeu désastreux de notre entêtement honteux?
Car j'ai scruté le ciel, je n'ai vu descendre aucun feu.

Ni de démon dans les rues s'amuser à  la roquette,
Que des mains d'hommes faire joujou à  la baballe et à  la machette ;
Quand les mortiers jouaient avec fierté leur partition.

Et que nos pleurs repondaient en chœur à  l'unisson
J'avais cru revolu la quête du salut par les canons;
C'est à  croire que nos larmes étaient juste la fumée dans nos yeux;

Car nous revoilà  prêts à  mettre femmes et enfants dans la gadoue,
Pour ceux qui, pour conquérir, ou ne pas tomber de leur trône,
Jugèrent bon d'ôter la vie aux moins chanceux d'entre nous;

Ou estimons-nous que laver l'affront subi en vaut le prix ;
Mais elle n'existe pas encore, la balle à  reconnaissance d'obédience politique,
Pas plus que l'obus à  détection de groupe ethnique;

D'ailleurs, comment s'en sortir, quand on a donné des armes
A des quidams qui pour dompter le stylo à  bille, ont eu tant de mal ?
Pourtant, bien plus précarisés sont bien sortis d'une telle spirale,

Mais comme il est de nos coutumes de n'en point prendre de graine,
Et que la file d'attente est si longue aux portes de la géhenne
Allons ! faisons la guerre ! empruntons les voies de la haine !

Mais à  tous ces revenchards qui l'appellent de tous leurs vœux,
Que le ciel me pardonne, mais je fais la prière que
Les premières salves d'obus soient pour eux.
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Autre, Société
L’IVOIRIEN NOUVEAU (poème par P.A)
29 juin 2011 at 13 h 37 min 0

L'ivoirien nouveau,
Connaît la valeur de l'indépendance
Ses pères l'ont acquise dans la souffrance
depuis une decennie comme son ascendance
ses pairs et lui suivront la même tendance
Le laïus du politique lui a fait perdre ses sens.

L'ivoirien nouveau
Repond à  l'appel, le muscle en alerte
prompt au suivisme, l'esprit inerte
Plus en quête de dignité que d'un emploi décent.
Il transpire à  grosse goutte sa sueur et son cerveau
occupé au coin de la rue à  faire le bourreau.

L'ivoirien nouveau,
Repeint les voiries de son pays de son sang
Nouveau réceptacle de larmes et de pleurs
à”te la vie d'autrui et offre la sienne gratis
Sauve sa république à  corps et à  crimes
Quand les canons distillent leur fureur
La mort fait moisson complète dans les rangs.

L'ivoirien nouveau,
Il est bardé de diplômes classés faux
Le verbe acerbe et l'acte incendiaire
Il se fait une place sous le rayon solaire
Il convole en juste noces avec la médiocrité
Devenue norme sans qu'on y voit absurdité
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Actu, Autre, Société
A LA UNE COMME A LA GUERRE (poème par Eugenio)
22 juin 2011 at 0 h 25 min 0

C'est le retour des tirs à  jet d'encre
Titres à  boulets rouges d'apprentis sorciers,
Ecrivains sans badges ou plumes de cancres
Qui pressent et polluent avant d'analyser.

C'est le retour de la ligne éditoriale
Eternel sermon haineux à  grand tirage,
Canal prisé pour la vente de théories tribales
Qui jadis nous conseillèrent un bien mauvais virage.

Mais peut-être les larmes ont-elles trop tôt quitté nos yeux ?
Où ne sommes-nous que de mauvais survivants oublieux
Qui avancent à  petit trot dans leur propre sillage ?

Ici, le ciel indolent se dégage pour céder au mirage
Car les mêmes mots créent les mêmes maux
Et accouchent d'un vieil Ivoirien Nouveau.
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Autre, Société
PRÉSIDENT? QUI? MOI? (poème par Eugenio)
8 juin 2011 at 9 h 04 min 0

Avons-nous enfin trouvé limite à  nos longs vers rêveurs ?
Car, dit-on, ceci n'est l'affaire que des grands orateurs.
Mais quand sur nous fondrons vos précieux suffrages,
Ce sont vos vies qui auront cessé de côtoyer leurs mirages.

Elles s'élanceront d'en haut, des nuages chargés de couleurs
Dispensant la Paix, extirpant des cœurs la peur
Survolant les montagnes pour toucher les paysages
Et semer d'excellentes graines d'amour dans leur sillage.

Vous pourrez respirer en chœur, vous baigner dans la chaleur
D'une poignée de mains raffermies par la sueur du labeur,
Désormais conscientes de la voie sur laquelle elles s'engagent ;

Votre bonheur est dans le sourire qui se propage, se partage
Comment vous le retrouvez est la plus noble quête, une charge
Qui, dit-on, n'est l'affaire que d'un cercle de grands penseurs,
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Autre, Société
EXAMEN DE CONSCIENCE (poème par Guy)
25 mai 2011 at 16 h 52 min 0
Qu'avons-nous gagné à  faire la guerre,
Sinon une population de fantômes dans nos paupières,
Cachant nos âmes minées par le venin de l'inquiètude
Des lendemains subissant la torture de l'incertitude?

A ceux qui ont volé au crocodile ses larmes,
Que gagnerons-nous à  nous battre maintenant ?
Car si nous avons enduré la voie du sang,
Qu'espérons-nous en donnant la voix aux armes ?

Rien de nouveau, car ce sont les mêmes appelés à  règner,
Pendant que la mort sévit là  où elle l'a toujours fait ;
Le scénario reste le même, à  cela près,
Que c'est la distribution des rôles qui à  changé.

Alors, le cœur en peine, je passe mon chemin ;
J'ai dans cette vie, tant à  faire pour les miens ;
Car si pour quelque cause perdue, je m'improvise trublion,
C'est toujours les mêmes qui gagneront,
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Autre, Société
LISTE NOIRE. PENDEZ-LES (poème par Eugenio)
25 mai 2011 at 0 h 22 min 0

Prenez les prêtres, les imams, pasteurs illuminés
Prenez les chefs de centaines, de dizaines d'unités
Prenez les forts, les bavards qui ont de la suite dans les idées :
Prenez tous ceux qui savaient et qui n'ont pas osé parler.

Prenez les juges, les banquiers, aucun d'eux n'est tout blanc
Prenez les poètes dont le verbe est resté complaisant
Prenez les gris, les noirs avec femmes et petits enfants
Prenez ces putes génuflexion devant  "nouveau président".

Oui les alliés, ralliés arrivés plus tôt ou trop tard
Et même ceux encore cachés derrière leurs chars,
Prenez ceux qui de mon sang ont écrit leur histoire
Ceux qui de ma modeste vie ont fait un cauchemar.

Prenez leur page blanche que recouvrent mes larmes
Brandissez-la au vent, qu'ils voient que je leur rends les armes
Que je vous rends mon âme balafrée par leur drame,
Qu'ils sachent que je meurs des suites de leur vacarme.
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Autre, Société
L’ARMÉ (poème par Stéphane)
25 mai 2011 at 0 h 21 min 0

Faites donc cher ami, armez la...
Si telle est votre preuve d'amour pour moi.
Ne vous souciez point de mon trauma
Vous êtes l'armé, vous êtes la loi.

Peu importe si je sais aligner des mots
Il m'est plus important de rester muet
Autrement, votre arme s'amusera à  me museler
De son canon, de sa crosse et de quelques maux.

Alors, immobile, je vous observe et me tais.
Je vous déteste mais affiche de la peur
Au moins, votre petit ego en sera flatté.

Mais mon vrai désir triomphe en mon cœur
"Je ne veux plus vous voir dans ma ville"
Mais je ne puis vous le dire, je suis un civil.
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