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abadajones

Autre, Cote divoire
ENCRE INDÉLÉBILE (poème par P.A)
8 décembre 2010 at 12 h 26 min 0

L'index taché d'encre indélébile,
Pour accomplir un devoir de citoyen
Des votants, moins qu'au premier tour, jubilent
Parcourent la file de regards suspicieux au voisin.

Duel entre l'homme de la situation ou la solution
Patience pour les résultats d'une élection
La mascarade d'une proclamation
Deux présidents pour une seule nation

Quand pour certains la CEI est forclose
Pour d'autres, la cour constitutionnelle est partisane
Les séances de politesse sont closes
Place aux scénarii de fanatiques insanes

La peur est à  nouveau la colocatrice
D'un ivoirien sans emploi et affamé
D'une jeunesse désœuvrée et mal formée
Une république autrefois encensée devenue insensée

L'unanimité des critiques zélatrices
S'est muée en opinions vitupératrices
Le pays de Félix Houphouà«t Boigny
Est aujourd'hui une patrie à  l'agonie
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Autre, Cote divoire, Société
RÉALITÉ TRÉS IVOIRIENNE (poème par Stéphane)
8 décembre 2010 at 8 h 09 min 0

Je suis un érudit au milieu d'abrutis
Ou non! Un autre abruti parmi les abrutis
Car ma seule volonté ne changera rien
Et au fond, qui sait vraiment ce qui est bien?

Je suis enfant d'un peuple d'idiots,
Qualité transmise de père en fils
Fruit de la culture de sombres sots
Qui ont fait de leur intelligence un sacrifice.

Car il n'existe plus ici la remise en question
Qui oblige un esprit à  choisir la bonne direction
Surtout quand il a été privé d'éducation.

Elle nous abreuve de paroles bien stériles,
Nous prie de voir en ses messages parfois vils,
La vérité universelle, notre nouvel évangile.
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Autre, Cote divoire, Société
UDT, LA DEVISE (poème par Stéphane)
25 novembre 2010 at 11 h 16 min 0
Dans ce pays, nous sommes unis.
Qui dit le contraire, a menti
Assis, autour d'une bière, dans un maquis
A la Rue Princesse ou à  Marcory.

Chez nous, tu vois, il y a la joie.
On se lève, on bouge, on tournoie
Sur un air dont on ne comprend pas les paroles
Mais le rythme endiablé joue bien son rôle.

Douk Saga disait: "Seul le travail paie"
Bien su et bien compris de tous désormais,
Comme la devise de la nation de l'Eléphant,
UDT, Union pour la Danse et le Travaillement.

Merci à  tous ceux qui par leurs commentaires sur mon poème LA DEVISE ont été à  l'origine de cette version
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Autre, Cote divoire
AU BOUT DE LA CROIX (poème par Eugénio)
23 novembre 2010 at 19 h 54 min 0

Notre longue course s'achève bientôt, c'est indéniable !
On peut sentir la tiédeur de l'horizon sans voir plus loin
Comme un mirage avec une myriade d'images instables,
Une blanche lueur qui parfois s'allume et parfois s'éteint.

On a marché sous l'impulsion d'horloges asynchrones
Nos pas en sont devenus gauches, lourds et  hésitants,
Nos oreilles agacées par leurs discours qui résonnent :
Verbiages plats et haineux aux pouvoirs anesthésiants.

Notre longue course s'achève bientôt, c'était écrit depuis
Que nous avons pris en main nos vies, objet de leurs paris,
Qu'on s'est armé de courage et de raison pour assumer,

Protéger nos vieux rêves, ceux qu'on a nourri et chéri
Qu'on a longtemps porté comme de lourdes croix
Et qui sur un bulletin à  choix multiples ouvre la voie.
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Autre, Société
VOYAGES EN WAREN (par KWAMENAN)
22 novembre 2010 at 19 h 01 min 0

J'crois que les histoires d'amour, on vous en a conté avec beaucoup d'entrain
Et quand je vois tous ces slammeurs à  l'eau de rose, Je n'aimerais pas en être un.
Pourquoi tu crois que tant de gens font la queue dans les gares de woro woro,
Pourquoi tu crois qu'on perd tant de temps avant d'arriver en sueur au boulot.


Les warens démarrent souvent au moment où l'on s'y attend le moins,
Et les histoires de monnaie te font descendre sous l'oeil impuissant des témoins,
Les témoins c'est les gens dans le rang ayant la monnaie
Et qui s'empressent de prendre ta place en évitant de te regarder en face,
Les autres dans la queue, sous le soleil ardent regardent le waren s'éloigner Avec un sourire inquiet,
Toi aussi tu t'éponges le visage et tu imagines déjà  les commentaires de ton boss
Qui te fera la morale comme si tu étais son gosse.

Certains pensent qu'on empreinte les warens parce qu'on n'a pas les pieds sur terre,
Chacun y va de son pronostic sur la destination de nos voyages,
Pour la plupart le waren t'envoie au cimetière dès le premier accrochage.
L'habitude des warens change forcément ton comportement,
Dès le premier jour, ça semble amusant
Mais au fur et à  mesure, ça devient harassant
À un moment donné, tu calcules pour occuper la place de devant
Mais soit sûr que c'est le meilleur moyen d'arriver en premier les pieds devant

Dans le waren, y a pas de compartiment,
Tu ne peux te fier qu'au chauffeur et à  son comportement
Siège arrière entre deux vendeuses de piments ou seul devant cheveux aux vents,
La mort par accident peut te trouver à  n'importe quel moment,
C'est pourquoi, en warens, on n'a d'autre choix que de rester vigilant

Dès les premiers virages, tu sors déjà  ta bible et ton chapelet,
Tu calcules pas derrière la vitre le défilé des gos
Qui se déhanchent en jeans taille basse
Tu te sens croyant, tu te sens enfant de Dieu, fervent
Parce que tu vois la mort arriver devant
À chaque dépassement dangereux, tes prières montent plus haut dans les cieux
Tu es tellement stressé que t'as presque envie d'étrangler le chauffeur
Pour qui ta vie ne vaut rien à  côté de la recette qu'il doit se faire.
Mais ton stress ne dure qu'un temps et ton cœur retrouve son rythme normal
Que lorsque tu refermes la porte de ce tas de ferraille qu'on appelle France au revoir

Toi tu te dis que tu n'y es pour rien et que c'est Dieu
Qui t'accompagne à  chaque voyage,
Le ronronnement du waren te saoule et le virage de la corniche t'effraie,
En plus, faut que tu te lèves chaque matin que tu marches jusqu'à  la gare
Tu vas encore reprendre le waren, revoir le chauffeur à  l'haleine qui pue le stricker.

C'est comme ça, on n'a pas le choix.
C'est la galère qui se moque de notre bonheur.
Sur la vitre arrière du waren, la vérité est écrite en toutes lettres
Avec quelques fautes de français : Dieu seul est le S-O-V-E-U-R !
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Autre, Société
AVEUGLE (poème par P.A)
17 novembre 2010 at 0 h 03 min 0

Autour de moi le noir
C'est tous les jours le soir
Soleil ou lune, c'est tout comme
Mon univers est monochrome.

Mes doigts fébriles
Tentent de se rendre utile
Piètre substitut de ma vue
Ils ne commettent que bévues.

J'ai un sourire en coin
Devant l'ingratitude des humains
Pour qui, voir est un gain
Aussi banal qu'anodin.

Les rêvent m'inondent l'esprit
La réalité me contraint à  plus de modestie
J'ai l'intelligence d'un érudit
Mais à  la mendicité je suis réduit.

Travail, amour, mariage
Pour moi un mirage ?
Les diplômes ne sont pas gages
De mon avenir en pied de page

Ma vie est une aumône,
Puisque mes yeux se sont fait none
Devant la mosquée d'Adjamé
Mon écuelle accueille votre sous rescapé.

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Autre
LA FORCE ET LA DOUCEUR (poème par Pascal)
17 novembre 2010 at 0 h 02 min 0

Il n'y a rien de plus doux que la force,
Et celle des sentiments m'emplissant le torse,
Me procurait un plaisir ô combien atroce
Que je ne saurai ici décrire même en morse.

Mais il n'y a rien de plus fort que la douceur,
Et c'est tendrement que je t'ouvre mon cœur,
Pour t'envoyer paitre plein de rancœur,
Toi et tes attitudes de bonne sœur.

Vile allumeuse, calculeuse et manipulatrice,
Tu n'as eu de cesse de jouer à  l'actrice,
M'attribuant même dans ta triste et sombre matrice,
Le rôle du vampire assoiffé de sang d'actrice.

Me connaitre par toi-même se révèle être bien inutile,
Car ton jeu est en ce jour découvert de tout fil,
Et ta personne me parait désormais bien futile,
Autant que ces idiotes querelles qui défilent.

Tu es belle et pourrais être femme,
Mais dans mon estime tu n'es plus qu'infâme,
Car seule une infâme peut adresser un tel blâme,
Et siéger elle-même en plein cœur d'un drame.

Ferais-tu l'indicible complexe de ta virginité,
Ou me pensais-tu à  ce point de bêtise doté,
Incapable de mettre à  jour cette identité,
Que tu t'amuses à  déguiser journées après nuitées ?

Continues désormais de passer ton chemin,
Comme tu l'as fait avec tous ces « sorciers »,
Sur lesquels tu as laissé de ton angélique main,
La frêle empreinte d'une mante au cœur scié.
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Amour, Autre
LE BAISER (poème par Stéphane)
17 novembre 2010 at 0 h 02 min 0

Il l'avait espérée sans qu'elle ne l'espère
Et s'en était passionné à  en mourir.
Existe-il plus grande douleur pour la chair
Si le coeur qui l'anime ne cesse de souffrir?

Et voilà  que vient un jour, un regard
Un espoir réalisé, une occasion rare
Celle de la tenir entre ses mains
Et être grisé d'un plaisir qui étreint.

Il n'a jamais ressenti telle jouissance
La posséder, au prix de quelle patience?
A lui seul, une impression de puissance
Toute souffrance obtient, un jour, récompense.

Il laissa chacun de ses doigts la désirer,
S'attarder sur chaque ligne de son visage,
Et son pouce irrésistiblement attiré
Vers ses lèvres mouillées, juteuses et sauvages.

Il lui déposa un baiser inattendu
Tel un voleur qui laisse un souvenir indu.
Cet acte méritait un accueil chaleureux
Mais il n'a eu qu'un retour silencieux.

Soudain, il s'interroge sur sa dulcinée
Celle pour qui a été écrite sa destinée.
Le corps de sa belle reste sans chaleur
Malgré tous ses baisers remplis d'ardeur.

Il réalise enfin que ses yeux sont inertes
Et retombe brusquement dans la vraie vie.
En colère, il renie cette occasion, à  lui, offerte
Puis avec violence, il déchire la photographie.
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Autre
LA MORT DE L. (poème par L.)
17 novembre 2010 at 0 h 02 min 0

On a tort de changer de main comme de stylo
Quand la droite est moite, la gauche maladroite,
De couper la racine quand le mal vient d'en haut
Et que son venin accouche de textes qui boitent.

On a tort de maudire, de pleurer, de faire la mou
Quand s'évade la muse insatiable au cœur instable,
De secouer sa plume comme pour en chasser le pou
Et de tordre le cou à  quelques rimes agréables.

Le verbe n'a ni vacances, ni pause, ni retraite
Un jour on fait des images avec des lettres
Puis un autre jour on est bègue, bête et veule.

Alors le poète qui dans le noir se sent si seul,
Couche toute sa fierté sur un blanc linceul
Ultime témoin de la pureté d'une âme d'artiste.
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Autre, Déclaration
MA DAME (poème par Stéphane)
10 novembre 2010 at 0 h 08 min 0
Commentaire de l'auteur: "Mon père m'a donné un cœur, vous l'avez fait battre (Honoré De Balzac)"

Il y a ce violon qui cherche dans ses cordes,
Je ne sais, quel air incroyable
Qui serait, à  vos oreilles, agréable.
Il s'y emploie à  s'en rompre les cordes.

Il y a cette guitare qui, l'air de rien, s'accorde
Pour vous chanter une fable
Hymne à  un amour ineffable
Symbole de l'attention que je vous accorde.

Il y a ce tambour qui cherche dans son vide
Plusieurs expressions du bruit,
L'euphorie, la douleur, l'extase et l'ennui.

Il y a mon cœur qui vous cherche et se vide
De tout l'amour dont il dispose
Car de ses battements, vous êtes la cause.
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