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abadajones

Autre, Société
FERMEZ LA (Coup de gueule de R.E.B.E.L)
20 novembre 2013 at 6 h 48 min 0
Fermez la !
Votre haleine à  l'ail emplit ce luxueux bureau
Exécrable telle une bouffonne suçant un bourreau
Elle empeste gravement sa haine, oui la haine pue
Comme elle tue pour s'étouffer de sang repu.

Fermez la !
Et regardez vos pouces sortir de leurs gonds
À force d'ennui et de non pratique de la leçon
-Ah la leçon ! "Pas ainsi, pas ainsi sales cancres !"
Ou quand "plein gaz !" Veut dire "jeter l'ancre !"-


Fermez la !
Vous vous noyez irrémédiablement et avec vous, nous
Car à  la faveur du souk ambiant s'affûtent les coups
Des habiles des coudes, l'œil plus gros que le ventre
L'estomac dans les talons chaussant du trente.

Fermez la !
Sortez un carton, rangez-y sept années à  ne servir à  rien
À râler, railler, radier, bailler, pour justifier le vaurien
Qui bien plus tôt que tard mettra à  nu ses carences
Cachées derrière nos brumes d'efforts sans récompenses.

Fermez la, Chef !
Bouclez la ! Et rien à  foutre d'une mise à  pied
Je pars ce soir à  pied, comme je l'ai toujours fait
Sauf que pour une fois, je vais prendre mon pied
À vous le foutre profond, là  où vous seul savez ! 

R.E.B.E.L. (Rimeur d'Élite du Bataillon des Esprits Libres)
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Autre, Société
ON N’EST PLUS TROP LOIN (poème par Zak Le Messager)
20 novembre 2013 at 6 h 21 min 0
Djooo faut travailler mon cher
Cherche toi, l'argent travaille
Qui n'aime pas Bassam et sa mer
On attend tous la nouvelle trouvaille

Mon frère Adjamé ya les grossistes
Si ça marche pas ya les pompistes
Dans tous les cas Faut bouger-bouger
Sinon tu ne pourras pas tout kaler



Ne regarde pas le temps ni ton age
N'attend pas les graines de l'état
Faut déposer tes dossiers pour l'ENA
On sait jamais, tu peux rendre témoignage

Le pays avance vers l'émergence
On sera peut être indépendant
La jeunesse devra attendre patiemment
Les plus grouilleurs auront la chance.

Faut pas te décourager
Ivoirien dit ça va aller.
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Autre, Société
VOUS ME DÉTESTEZ (poème par Pacôme)
13 novembre 2013 at 6 h 54 min 0
Vous me détestez, pourtant je n'y suis pour rien.
Pour vous, me voir approcher, n'augure rien de bien.

Je vous vois déjà  avec vos mines des mauvais jours.
Rien à  foutre ! A vos jérémiades, je reste sourd.

C'est clair, vous préférez les autres à  moi.
Mais à  un contre six, sur vos humeurs, je pèse de tout mon poids.
 
Pour camoufler votre flemme, de tout, vous m'accusez.
Franchement, ne trouvez-vous pas que c'est abusé ?

J'en ai ma claque car chaque fois c'est la même chose.
Mais il faut que ça s'arrête parce que, là , j'ai eu ma dose.

Finis les rencards, les balades et le sexe.
Place aux retards, aux engueulades et au stress !

Vous allez encore penser que je ne manque pas deculot,
Mais moi, je dis qu'il est temps de vous remettre auboulot !

Vos jours préférés, sont peut-être vendredi ousamedi,
Mais désolé, dans la semaine, il y a aussi, moi. Lundi!
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Autre, Déclaration
ILS DISENT… (poème par NoOne)
13 novembre 2013 at 5 h 10 min 0
Ils disent que je suis un poète
Que mes mots couchés sur les sépultures de papier
ne peuvent venir que d'une âme profondément initiée
Que les phrases qui s'échappent quand s'ouvrent mes lèvres
ne peuvent venir que d'un esprit indéniablement inspiré



Cependant ils ignorent,
Ils ignorent que les mots que je berce sur le papier,
ces mots, je les tire du dictionnaire de ton regard
Ils n'imaginent pas que les mots que je lance au vent
sont les fruits que plantent en moi chacun de tes sourires,

Ils jurent...
Que mes paroles touchent ceux qui les entendent
Que mes silences séduisent ceux qui s'en imprègnent
Que mes perspectives réjouissent les cœurs attristés des veuves
Que mon verbe verdit les prairies les plus arides des déserts

Ils ne se doutent pas,
Que Je n'ai nullement la prétention de plaire à  quiconque
Que Je n'ai aucunement l'intention de faire rêver tout le monde
Que mes paroles comme le sang de l'innocent chevreuil abattu
s'échappent involontairement de mon cœur attaqué par Cupidon

Poète, je ne suis point. Griot, je n'en possède pas le talent
Pourtant s'ils m'avaient interrogé, je leur aurais révélé
Que je ne suis qu'une pauvre âme, une âme en peine
Un esprit qui souffre d'une maladie incurable qui le torture
D'origine inconnue, et de manifestation incompréhensible

Un mal dont on ne s'attend jamais qu'il vous tue
Un mal, que, confiant, et imprudent, on laisse s'emparer de soi
Un mal dont l'unique façon sûre de guérir est de se laisser ronger
Un mal dont la prononciation même du seul nom en renforce la gravité
Le plus doux des maux qui en s'en allant vous inflige inimaginable douleur.
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Autre, Société
LE STAGIAIRE (poème par Pacôme)
6 novembre 2013 at 8 h 54 min 0
“Le stagiaire”, c'est comme cela qu'on l'appelle ici.
Il a bien un prénom, mais l'on le nomme ainsi.

Souffre-douleur pour certains,
Machine à  café pour les plus hautains.

“Bonne à  tout faire” ou bon à  rien,
Tous ces méchants qualificatifs sont les siens.


Il essaie de se faire remarquer, au prix de mille efforts.
Peine perdue ! Définitivement, il fait partie du décor.

Quand il se tue à  réussir un taf, là  c'est l'enfer.
Le pauvre, on lui dit que ce n'était pas ce qu'il fallait faire.

Si seulement, percevoir sa modique prime
Pouvait panser ses moments de déprime ?

Hélas, ses passages mensuels à  la compta,
Ne changent rien à  ses frustrations qui ne se comptent pas.

Sera t-il un jour en CDI ou même en CDD ?
Résigné, Il attend toujours ce qui sera décidé.

“Stagiaire”, c'est ce qui est écrit sur son badge.​
Il rêve d'un vrai poste; pour l'instant, il n'en a aucun gage.
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Autre, Société
NEGRINE (poème par Eugenio)
6 novembre 2013 at 6 h 04 min 0
Comment fait ce coq
Ce coq
Qui parle , qui crie, qui chante on dit
Sans horloge réveil par cœur
Réveille le semeur , le muezzin
La rosée sur l'herbe
L'odeur de la terre trempée
Comment fait ce coq
Ce coq
Pour chanter l'aube à  l'heure ?



Comment fait ce coq
Ce coq
Qui chante l'aube à  l'heure
Comment sait-t-il que c'est l'heure ?
Quand la lueur perce le noir
Quand le noir se réveille
Le jour est blanc à  raison
Pourtant
Le noir espère en l'horizon

Et ce coq
Qui chante le réveil à  l'heure
Ce coq
Qui invoque la noire lumière
Contre le brumeux blanc
Ce coq là 
Erre oublieux de sa révolution
Il se couvre la crête de poussière
Il erre ergo en l'air
Après un malheureux ver.

Comment fait ce coq
Qui parle
Qui chante
Qui crie
Cocorico
Qui crie et chante faux ?

                     À Leon-Gontran Damas
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Amour, Autre, Déception
JUSTE UN MOT (poème par NoOne)
6 novembre 2013 at 5 h 12 min 0
Pends-moi, brises-moi, tords-moi les bras
Jettes sur moi tes injures sans cadence
Fais-moi mal avec une prise de capoeira
Tout, mais ne restes pas coi comme crédence

...car ton silence est bien pire qu'une peine de mort



Pour toi, j'ai sangloté comme un rat
Imploré même la pire des sentences
Pour t'avoir lâchement trahie avec Sarah
Pourquoi donc m'épargnes-tu la potence ?

Mais vivre avec toi sans une parole de toi : quelle mort!

Peu m'importe ce que tu diras
Ou ce que les autres en pensent
Le pouvoir de mes mots n'égalera
Jamais celui de ton si cruel silence

, car il est bien pire qu'une peine de mort !

Oui, peu m'importe ce que tu diras
Pour toi je sanglote encore comme un rat
Fais-moi mal si tu veux, avec une prise de capoeira
Mais je t'en supplie, dis quelque chose, mets fin à  ce silence.
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Autre, Déclaration
L’AMOUR DU POÉTE (poème par P.A et Eugenio)
30 octobre 2013 at 7 h 13 min 0
Poète, j'aurais pu devant votre beauté m'extasier
Dire qu'à  vos côtés toute virilité devient timidité
Mieux que cela à  d'autres j'aurais su dire  sans sourciller
Mais face à  vous mes mots se mettent à  balbutier.
à” c'est que pour le dire j'ai les mots, ces mots, les bons
Qui vous berceront telles chansons d'échanson
Apprécié du maître comme des courtisanes
Les mots, ces mots et avec eux ma tête d'âne.
Ah ! Voilà  que ma passion s'allume et fait injure à  ma raison
Mes pupilles d'étincelles deviennent d'immenses brasiers
Qui me soulagent des ombres insidieuses de la trahison
Et que mes lèvres soient dignes de vous couvrir de baisers.
Quitte à  vous les prendre de force avec baffes
Et honte,à” je veux...non, je peux vous prendre
Au jeu de qui plus vite son corsage dégrafe
Que vous mettiez à  nu quelques lieux si tendres
Fermes, vifs, répondis et répondant par un soupir
Haletant, trahissant un "oui" qu'on ne pu prédire...
Poète,j'aurais pu dire tout cela et plus encore,
Si ma langue de son poste n'était pas en vacances
Car à  l'évidence, prier à  votre chapelle même en silence
Vaut bien toutes les obédiences et leurs trésors.
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Autre
LES MOTS DE MAMAN (poème par Stéphane)
30 octobre 2013 at 6 h 18 min 0
Et si, malgré tout!
Regrets et âme qui avoue
L'on fait encore de tes erreurs
Une montagne, bénis le Seigneur!
Jamais Il ne t'offre malheur
Sans avoir prévu dose de bonheur.
Jamais Il ne t'accorde pleurs
Si ce n'est pour purifier ton coeur.

Et si, malgré tous nos mots
Il réside encore un chaos,
Que pour toute météo, il y a l'orage;
Pour toute parole, il y a la rage
Alors, mon fils, bénis le Seigneur
Car viendra, un jour, une paisible heure.
Ne crains rien, Il te montrera le chemin
Pour vivre de bien meilleurs lendemains.


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Autre
FANTASME A PART (poème par Pacôme)
30 octobre 2013 at 6 h 13 min 0
Elle est en haut et moi en bas.
Ses va-et-vient ne s'arrêtent pas.

Elle monte et descend
Avec des déhanchements indécents.

Comme pour lentement me faire languir,
La coquine a choisi de me faire franchir

L'un après l'autre, tous les paliers
De l'extase en prenant l'escalier.

Je prends plaisir à  mater son croupion
Depuis qu'elle a emménagé dans mon pavillon.

Moi, le solitaire, toujours à  part,
Je rêve, devant le vestibule de mon appart,

D'une nuit avec celle, qui est du ciel, un vrai cadeau.
Ma nouvelle voisine d'en haut.

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