Une indifférence née d’émotions en trop
Qui dans mon esprit torturé font le trot
J’ai urgence à dire mais se dérobent mes mots
A ma langue et ma plume, les traîtres
Je ne suis pas poète, par ces vers je l’abjure,
Ces âmes ont le verbe et la verve sures,
Là où je me vautre en bégaiements immatures
L’alphabet ne comporte plus aucune lettre
Ma page a saigné ma plume à blanc
Il n’en ressort malgré tout que du vent
Devenu trou d’air dans mon esprit balbutiant
Je suis l’esclave et eux les maîtres
Ces mots disent en silence mon mal
Ils décrivent avec forces et cents détails
Comment le temps de failles en failles
A eu raison de mon précieux graal
Courez la terre crier mon hérésie
J’ai renié ma foi, mes lois et ma poésie
Pressez donc le pas et la voix, allez-y,
De mes strophes à l’agonie, dites le dernier râle
« J’étais poétesse et maintenant je suis maladresse »
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