J’ai vu s’accroître mes chances de mourir amoureux, malheureux
Quand j’ai compris qu’un coeur ne se prenait pas mais s’arrachait
Par des méthodes peu orthodoxes, des intrigues ou comme on peut,
De mains le tenant peut-être déjà avec plus de soins que l’on lui promettait.
Que ne fût ma tristesse quand je vis qu’un coeur bien que complet
N’avait ni tête pour cerner l’arnaque, ni yeux pour voir le loup
Et que comme la mémoire lui manquait, c’est volontiers qu’il se ruait
À peine réparé, dans ce piège revanchard qui manqua de lui briser le cou !
D’où vient donc cette folle rumeur que propagent poètes à muses
Et troubadours ivres de leur propre couplets mensongers?
Voler à un pauvre diable sa belle candide, la deflorer puis la jeter
Est-ce donc cela qui à ce point vous inspire et vous amuse?
-L’amour est une guerre qui se gagne au front avec fusils et canons
Que les bons s’abritent derrière leurs chimères quand s’avance le clairon.
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