Belle peau noire d'ébène et fragile, ô douceur !
Sur moi, tu poses ton saint et pur regard rieur.
Ta petite bouche chante fortement des mélodies
Pour m'avertir de ta joie ou de ta faim de midi.
Pour toi mes entrailles se sont dilatées
Pour toi mon souffle a été bien augmenté
Pour toi ô bel enfant mon cœur tumescent
D'un amour si fort et sans cesse grandissant.
Avec toi, je ris, je crie, je pleure.
Sans toi je serais déjà une sœur.
Permets-moi alors de t'appeler Béni,
Car t'avoir est pour moi une grâce infinie.
C'est déjà l'aube, le soleil se lève.
L'idée de t'embrasser, voilà ce qui me lève.
Hélas tendre bébé, tu ne vis que dans mon rêve,