J’ai redécouvert les nuits blanches
Ces longs moments plongés dans le noir
Les yeux au plafond à compter les planches
Ou à voyager dans les lumières de sa mémoire.
J’ai redécouvert ces heures d’incertitude
Intensifiées par cette nouvelle solitude
Une minute loin l’un de l’autre est une éternité
Et je semble être le seul à en être visité.
J’ai redécouvert ces douleurs dans la poitrine,
Celles qu’on a tant demandées et souhaitées
Car elles font revivre et assènent cette vérité:
L’amour est une petite rose aux grosses épines.
J’ai redécouvert ces sommeils de courtes durées
Qui vous surprennent aux aurores matinales
Quand le lever du soleil peut être admiré
Et qui s’achèvent avec le coq et son récital.
J’ai redécouvert les réveils difficiles
Après une nuit remplie de battements de cils
Cadencés par le flot interminable de questions
Sans réponses, sans paix, sans elle, sans décisions.
J’ai redécouvert un organe, le coeur
Qui bat. Utile pour vivre et avoir mal
Donne le souffle, essouffle et est vital
Pour arroser ses journées de pleurs.
J’ai redécouvert un sentiment, l’amour.
Cette chose qui vous garde les yeux ouverts,
La porte fermée et parfois le corps découvert
Le coeur blessé, l’âme écorchée, la volonté détruite,
La sensibilité exposée et la résistance réduite,
J’ai redécouvert l’amour, la douleur et leur cour.