Va, comme à ton habitude,
Envole toi, prends de l'altitude.
Flirte avec les sommets, au ciel.
Va, volontaire, déploie tes ailes.
Ni bonne, ni mauvaise augure
Montre nous ton envergure
Qui, large, vole à son passage
Le ciel et des bouts de nuage.
Collecte la magie sur ton chemin
Mais n'oublie pas le lendemain.
Tes forces seront moins vives
Et sans repos, viendra la dérive.
Les montagnes t'effleureront,
Et tes plumes te quitteront.
Ton aile sera plus lourde pourtant
Ton vol, beaucoup plus hésitant.
N'oublie pas alors de te poser,
Prendre des forces et te reposer.
Le ciel est plus vaste que l'océan,
Plus profond, il noie avec du vent.
Oublie toi alors, petit colibri
Sur terre, un arbre, dans un abri.
Pour aller au bout de ton voyage,
Tu es la monture que l'on ménage,
Car tu n'es pas l'aigle que tu veux
Ou ce phénix qui vit dans le feu.
Alors, ne rends pas ces efforts vains
La terre est plus ferme que le ravin.