Quelques années vous la font maudire, traîtresse éternelle
Quand elle quitte votre visage, sa beauté avec elle.
Et elle est détestable, plus qu’elle n’y paraît
A vous en donner beaucoup plus qu’elle ne devrait
Et accabler votre pauvre visage de ses plus beaux traits.
Vous la sentez s’échapper, malgré tout, impuissant
Moins que les plus malheureux qu’elle délaisse brutalement.
Ceux qui, un jour de beau réveil, sentent le mauvais regard
D’amis retrouvés par hasard, stupéfaits, les yeux hagards,
Contemplation dédaigneuse sans le moindre des égards,
Amis s’interrogeant sur le mal que le temps vous a fait
Vous n’êtes plus que le souvenir d’une splendeur, l’on dirait
Car aujourd’hui, vous êtes vieux! Non! moche et parfait laid!