Qu’avons-nous gagné à faire la guerre,
Sinon une population de fantômes dans nos paupières,
Cachant nos âmes minées par le venin de l’inquiètude
Des lendemains subissant la torture de l’incertitude?
A ceux qui ont volé au crocodile ses larmes,
Que gagnerons-nous à nous battre maintenant ?
Car si nous avons enduré la voie du sang,
Qu’espérons-nous en donnant la voix aux armes ?
Rien de nouveau, car ce sont les mêmes appelés à règner,
Pendant que la mort sévit là où elle l’a toujours fait ;
Le scénario reste le même, à cela près,
Que c’est la distribution des rôles qui à changé.
Alors, le cœur en peine, je passe mon chemin ;
J’ai dans cette vie, tant à faire pour les miens ;
Car si pour quelque cause perdue, je m’improvise trublion,
C’est toujours les mêmes qui gagneront,