La Distance est une traîtresse avec le Temps conspirant :
Elle m’a fait asseoir près de toi sur notre petite colline
Puis il a ouvert une brèche et elle y a versée un océan
Pour que je coule âme et coeur lestés dans l’abyssal spleen.
Quand j’émerge, un mot me manque, je m’en mords la lèvre
Car tu me manques encore et mon égo en mord la poussière
Honteux de porter encore le deuil de ses secondes brèves
Où ma bouche après mes mains effleuraient tes paupières.
Mais entre hommes on sait être lâche, tellement orgueilleux
Pleurer étant proscrit quand même on est amoureux
Et qu’on se sait condamné si l’on ne passe aux aveux
Pour toi, je ne serai plus de ce genre ni de ces gens, renégat
J’ai pris des mots qui sonnent creux dans tous les patois
Entends leur écho, tu sauras combien je reste vide de toi
Combien je me cherche, combien je me perd encore, combien j’ai besoin de toi…
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