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Société

Autre, Société
LA DEVISE (poème par Stéphane)
13 octobre 2010 at 0 h 21 min 0

Le succès de ce pays repose sur l'agriculture.
Nous avons donc semé les graines de la division,
Pour récolter, chefs et plantons, des sépultures
Moisson abondante de nos tirs à  profusion.

Ainsi, le nouvel ordre s'appelle "anarchie".
On s'en plaint tous, tout en restant avachis
Car, il n'y a qu'à  promener son pas pour le voir,
Ce sont les voitures qui marchent sur le trottoir.

Ici, quand on te dit qu'il faut travailler
On s'attend à  ce que tu agites des billets
Et le brave n'a plus à  se tuer à  la tâche,
Les tacherons sont ministres par la "Kalach".

Union-Discipline-Travail, un idéal mort
Car nous vivons au pays de l'union difficile,
Là , où qui veut travailler est un imbécile,
Celui que la nouvelle république abhorre.

"Difficile"! Tel est le nouveau trait d'union,
Dans notre devise, caractérisant travail et union.
Et en attendant, avec l'état de droit, nos retrouvailles
Au quotidien, notre devise est: Union-Difficile-Travail.
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Autre, Société
J’AI VU (poème par Kanigui)
13 octobre 2010 at 0 h 21 min 0
Nouveau Blogueur qui a des choses à  dire sur le pays dans lequel il vit. Les mots sont simples, leur écho pénétrant. Dites ce que vous pensez en poésie en soumettant vos poèmes à  desmotdesimages@gmail.com

L'élève qui sans vergogne triche,
Le prof qui couche avec ses élèves
Des parents qui de toute façon s'en fichent
Et tous seuls, les enfants s'élèvent.

Le fonctionnaire porté disparu,
Les contribuables désabusés
Cèdent au jeu des corrompus
Sous l'oeil complice des patrons médusés.

Et dans ce pays tous se monnaie.
Tu veux avoir ton permis? Sors les billets.
Tu veux tes papiers? Donnes la monnaie.
Tu veux frauder le fisc? File les billets.

Sous mes yeux, les routes dégarnies.
A mon corps défendant, je passe les feux.
Tous accidentés par un magicien d'Eburnie
Et seul pour pleurer, j'ai mes yeux.

C'est bien là  ce que j'ai vu
Je n'ai pas du tout lu
C'est bien connu, et su
Et de peur, je me suis tû.
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Autre, Société
MA DAME D’IVOIRE (poème par Pascal)
13 octobre 2010 at 0 h 20 min 0
Le retour de Pascal, un blogueur assidu, qui donne la parole à  ses mots... qui décrivent une dame d'ivoire. desmotsdesimages@gmail.com pour soumettre vos textes.

Je te regarde, je t'observe, je te vois,
Vieillissante, agonisante et mourante,
Et tu me regardes, tu m'observes, tu me vois,
Sans pour autant combattre cette violente.

Je te vois, je t'observe, je te regarde,
Toute de loque vêtue, toi qui était si élégante,
Et tu me vois, tu m'observes, tu me regardes,
Mais ne sait dire non à  cette fin humiliante.

Je te regarde, je te vois, je t'observe,
Toi qui jadis paraissait, pour tous, si brillante,
Et tu me regardes, tu me vois, tu m'observes,
En justifiant par ton âge cette beauté décadente.

Mais ton mal est bien là , juste dans ta tête,
Si violent que tes artères et lueurs en éclatent,
Et tant que bourreau tu ne te seras faite,
Pour ces mâles heureux tu seras qu'une blatte.

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Autre, Société
VILLE DE CHIENS (poème par L.)
13 octobre 2010 at 0 h 17 min 0
Des Mots, Des Images, villes de chiens
Il y a comme une précieuse odeur de pisse dans ma ville.
Elle parcoure les ruelles sans aller nulle part,
S'affiche fièrement dans marchés, écoles et gares
Sans attirer plus d'un dégouté regards.

Car la coutume ici est de marquer son territoire
En arrosant un pied d'arbre ou un pan de mur.
Et si vous aimez les rats et la souillure
Soyez le bienvenu chez les chiens de race pure.

Sortez votre queue qu'elle soit molle ou dure,
Vous avez pour vous le droit ,par tacite contrat
De l'exposer là  où l'envie vous prendra.

Respirez donc, car si ma ville ne vous tend qu'un bras
C'est que l'autre supporte comme une béquille
Sa tige qui sur un bâtiment publique frétille.
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Autre, Société
LA LETTRE SANGLANTE (par DIDI L’OV)
22 septembre 2010 at 0 h 01 min 0
Découvrez DIDI L'OV... blogueuse. Elle nous partage une histoire bien triste. Vous aussi, partagez votre sensibilité en soumettant vos écrits à  desmotsdesimages@gmail.com

C'était un de ces après midi d'été
Au détour d'une rue, je suis tombée sur ce personnage divin
Jamais mon cœur ne s'était autant emballé
Lorsque tes lèvres, la main posée sur la mienne, m'ont demandé
Ce que mon âme elle-même mendiait en mon for intérieur.
Plus qu'une passion, tu m'as fait connaître l'indécence dans toute son innocence
En plein cœur de mon adolescence,
Tu m'as fait connaître cet amour ou se mêle désir charnel et imprudence,

Elle me tomba des mains, et j'ouvris les yeux pour la regarder, une fois encore.
Celle pour laquelle des larmes de sang me sortait des yeux
Celle par laquelle tu m'annonçais ta séropositivité et ton suicide,
Juste un bout de papier, une simple lettre qui changea à  tout jamais
Le cours de toute mon existence, me punissant ainsi
D'avoir commis ma toute première expérience d'amour

Je posais alors les mains sur mon ventre
Que lui dirais-je à  lui ? Fruit de cet amour criminel,
Innocence sacrifiée, « sacrilège !!! » je m'écriai,
Je refermai les yeux en espérant que la vie me quitte
De toute façon, comment continuer à  vivre
En se sachant définitivement condamner à  mort.
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Autre, Société
UNE BALLE DANS LA TETE (par Guy)
1 septembre 2010 at 0 h 05 min 0

Le sablier, sa course, a interrompu
Comme si, autour, rien n'existait plus
Au fond, dans la lourdeur de cette salle muette,
Git un corps ; une balle dans la tête.

Avec l'arme qu'il tient au poing,
Un sang noir il repandit  le long de son chemin
Mais, à  cette heure, elle semble s'être retournée contre lui
Et lui avoir pris l'avenir qu'elle lui avait promis.

Il n'a su se défendre, lui vaillant pourtant;
Il n'a su comprendre, lui toujours au premier rang
Que frères et sœurs n'avaient pas connu meilleur sort
Alors qu'ils n'avaient ménagé aucun effort.

Il espérait vaincre, le stylo à  la main;
Mais rien dans cette guerre ne lui assurait d'heureux lendemains
Il désespérait tant de ce destin incertain
Et pensait que cette balle dans sa tête y mettrait fin,

Quand, vers les filets, cette balle a été tirée
C'est dans sa tête qu'elle s'est logée;
Et avec elle l'image de la kyrielle de billets,
Que, même dans ses plus fous rêves, il n'oserait penser gagner.

Maculer du papier ne l'interesse donc plus ;
Par ces temps qui courent, ce n'est que  peine perdue ;
Il ne lui reste qu'un unique espoir ;
Cette balle dans sa tête, qui lui ouvrirait les portes de la gloire,
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Autre, Société
DIANA (par Laskazas)
11 août 2010 at 7 h 23 min 0

Ton regard mat, vers l'infini s'étend.
J'y vois nostalgie et peut-être tristesse.
Tu écumes une douleur de jeunesse:
Au son saccadé de la sirène, cela s'entend.

Je me hasarde une question indiscrète
Sanglots et rires s'entremêlent en réponse
Avant que pluie de larmes ne s'annonce,
Et qu'à  jamais cette interrogation, je regrette.

Autour de nous, le monde est fort bruyant
Mais nous sommes plongés dans un total calme
Par le silence assourdissant de ton drame.

A chaque regard et non-dit d'apitoiement,
Ton âme je pourfend! Pourtant, je plains
Ceux qui t'appelleront encore demain:
                            La Pétasse du coin.
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Amour, Autre, Société
M’AIMES-TU? (par L.)
11 août 2010 at 7 h 20 min 0

Oui, oui, je t'aime !
Combien de fois l'ai-je ressenti ?
Combien de fois te l'ai-je dit ?

Combien de fois l'ai-je pensé ?
Combien de fois m'y as tu forcé,
Avec un baiser qui le valait ?

Combien de fois n'ai-je su trouver les mots,
Balbutiant tel un joyeux sot
A qui on promet le salut.

Combien de fois ai-je attendu
D'entendre tes lèvres, les premières
Me ramener vers ce rayon de lumière.

Combien de fois aurais-je dû,
A ton "m'aimes-tu ?"
Répondre "pas du tout !"

Et t'avouer que "moi aussi"
Ce n'est pas mieux que "moi non plus"
Quand tes yeux ne brillent plus.

Crois-moi chérie,
Mon cœur est pur,
Mon âme en est sûre,

Je t'aime !
Attend juste que mes potes soient partis,
Le match est bientôt fini,
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Autre, Société
LA PÉTASSE DU COIN (par Guy)
4 août 2010 at 10 h 19 min 0

Ces mots, cette douceur, cette attention,
Ces caresses, cette délicatesse, cette passion,
Ces baisers, cette volupté, cette précaution,
Tout ceci m'a tant manqué,

Ses injures, sa brutalité, son indifférence,
Ses prises, sa rudesse, sa violence,
Ses morsures, ce cauchemar, sa négligence,
Tout cela m'a tellement blessée,

Il s'est jété une fois de plus sur moi
Comme l'ont tous fait les autres avant lui
Dans l'unique but d'assouvir leurs envies
Sans aucun égard pour mon émoi,

Oui, je passe pour la pétasse du coin
Qui se fait culbuter pour un rien
J'imagine qu'ils se marrent tous bien
Quand ils débattent de la morphologie de mes seins,

Pour tous, comme ils disent, je ne suis pas sérieuse
Pour les moins acerbes, je ne suis qu'une malheureuse;
Mais pour aucun je ne suis précieuse
Et pour moi-même, pour moi-même,

Je suis celle qu'on disait toute petite belle
Celle qui faisait tourner la tete à  mes si petits amis
Mais à  des personnes bien plus âgées aussi
Ce que j'appris, d'une façon bien cruelle ,

Dans mon esprit, ce filet de sang
Dans ma mémoire, les pleurs de cette pauvre enfant
Qui crie mais que personne n'entend
Et qui souffre sous les assauts de ce géant,

Ils me traitent tous avec condescendance
Mais où étaient-ils tous quand j'appelais à  l'aide ?
Quand je me faisais spolier mon innocence
Par ce tonton en qui j'avais toute confiance ?

Oh que j'aurai aimé l'offrir à  mon bien-aimé
Mais là , je n'ai aucun remède
Pour soulager mon âme ravagée
Et ma fierté à  jamais bafouée,

Si cela leur dit, qu'ils me passent tous sur le corps
Qu'est ce qui pourrait bien me faire plus de mal encore
Que d'avoir par impuissance noyé ma souffrance
Sous la coercitive loi du silence ?

Seulement peut-être feraient-ils mieux
De penser à  leurs sœurs à  eux
Et à  ces loups qui leur rodent autour
Peut-être qu'à  elles, ils pourront porter secours.
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