Déception

C'est bien ici que l'on parlait d'un incendie,
Qui consuma presque tout, autour, sans raison
Qui engendra, ici et ailleurs, bien d'oraisons
Une vision d'enfer pour un bout de paradis.

C'est bien ici que l'étincelle mal maitrisée
Finit, un de ces matins, par tout embraser
Consumant le cœur, le malheureux, le premier
Puis s'étendant ensuite au corps, en entier.

C'est ici qu'on arrivât à  détester la flamme
Vacillant sous les souffles d'humeur de la femme
Celle s'étant enflammée pour trop peu.

Alors pourquoi vouer à  cet amour un culte,
Celui qui ne se nourrit que de tumultes
Pour n'être qu'un feu qui s'éteint à  petit feu.

J'ai voulu te dire... "je t'aime"
Mais je savais que ces mots erreraient dans un désert
Emportés par le vent, dans les profondeurs des airs,
Perdus dès l'instant où, de mon âme, je les libère.

J'ai voulu te dire... "je t'aime"
Mais ton cœur, aujourd'hui, est un bien mauvais auditeur
Incapable de comprendre les mots cachés dans mes pleurs
Emprisonné dans ses hésitations, angoisses et peurs.

J'ai voulu te dire... "je t'aime"
Et comme certaines fois, j'ai cultivé le silence,
Rajouté au champ de la tristesse, une nouvelle semence
Pour récolter un autre jour de grosse démence.

Elle tient son cœur entre ses mains
Les yeux clos , les lèvres Ceintes
L'union de ses doigts pour écrin
A Cette flamme aujourd'hui éteinte

Avoir donné « encore une chance »
Au prix de sa vie , de tout son etre
Victime d'un unique amour , intense
Qu'Il a fini par envoyer paitre

Passerait-Il par Là  un médecin du cœur
Sensible à  la Jeune fille sur le bord du chemin
Pour Qui la peine du Sien aurait valeur
Et Qui donnerai un sens à  Nous et Demain ?

Paie-t-on toute sa vie d'avoir Aimé quelqu'un
Amour impossible qu'on a pu chérir et nourrir
Désillusions, douleurs, déchéance pour L'un
Pour L'autre, juste une autre page à  écrire.

Meurt-On d'avoir trop aimé dès son jeune age ?
Se demande La jeune fille au bord du chemin
Passerait-Il par la un Homme un tantinet sage.
Qui lui apprendra à  aimer avec un peu de raison ?

Voici le SOS, silencieux mais strident
D'une enfant de l'amour, brisée dans l'oeuf
A la Jeune fille perdue, à  l'esprit chancelant ,
Qui donnera Un amour pur, et Neuf ?

J'ai redécouvert les nuits blanches
Ces longs moments plongés dans le noir
Les yeux au plafond à  compter les planches
Ou à  voyager dans les lumières de sa mémoire.

J'ai redécouvert ces heures d'incertitude
Intensifiées par cette nouvelle solitude
Une minute loin l'un de l'autre est une éternité
Et je semble être le seul à  en être visité.

J'ai redécouvert ces douleurs dans la poitrine,
Celles qu'on a tant demandées et souhaitées
Car elles font revivre et assènent cette vérité:
L'amour est une petite rose aux grosses épines.

J'ai redécouvert ces sommeils de courtes durées
Qui vous surprennent aux aurores matinales
Quand le lever du soleil peut être admiré
Et qui s'achèvent avec le coq et son récital.

J'ai redécouvert les réveils difficiles
Après une nuit remplie de battements de cils
Cadencés par le flot interminable de questions
Sans réponses, sans paix, sans elle, sans décisions.

J'ai redécouvert un organe, le coeur
Qui bat. Utile pour vivre et avoir mal
Donne le souffle, essouffle et est vital
Pour arroser ses journées de pleurs.

J'ai redécouvert un sentiment, l'amour.
Cette chose qui vous garde les yeux ouverts,
La porte fermée et parfois le corps découvert
Le coeur blessé, l'âme écorchée, la volonté détruite,
La sensibilité exposée et la résistance réduite,
J'ai redécouvert l'amour, la douleur et leur cour.

Il fut un temps où aimer et temps faisaient bon ménage,
Ils convolaient en juste noce et étaient bons amants.
Il fut un temps où "jadis" signifiait "maintenant"
où le présnet bonifiait le passé et le futur et le présent.
Il fut un temps où les années n'avaient pas d'âge,
Où dire "je t'aime" était gage et partage.
Il fut un temps où l'alphabet n'avait que cinq lettres
où être dans tes parvis était synonyme de bien être.
Il fut un temps où ma terre n'avait d'autre centre que toi
Et où je pouvais de ta bouche close entendre ta voix.
Il fut un temps où parler c'était d'abord écouter
Où il y avait moins de plaisir à  recevoir qu'à  donner.

Il est un temps où la seule beauté que tu vois en moi
Est la laideur dont tu me dis incarnée.
Il est un temps où compliment signifie reproches
Et où seule la distance nous rapproche.
Il est un temps où le temps à  aimer fait le ménage
Où je t'aime a longtemps tourné la page.
Il est un temps où maintenant regrette hier
Où l'amour range ses affaires et fait ses prières.
Il est un temps où notre présent s'écrit au passé
Et où l'avenir avec toi s'écrit en pointillé...

Elle a l'air fragile avec sa forme svelte,
Un brin que briserait toute bourasque,
Une rare fleur dans la flore d'un parc,
Une facile proie pour les féroces bêtes.

Elle est un rêve au milieu d'un cauchemar,
Une trait de lumière dans l'obscurité,
Une bouffée d'oxygène en apnée,
Le rivage qu'indique au naufragé le phare.

Elle parait si faible, mais comme elle est forte!
Une lionne dans la fourrure d'un agneau
Un aigle avec le chant d'un petit moineau.

Qui pourrait se douter du fardeau qu'elle porte?
Elle arbore son sourire en toute circonstance
Pourtant les soirs elle pleure en toute innocence ...

Si j'arrête avant de toucher le but
Je suis ce lâche qui en lui n'a pas cru,
En fin de course mais turbo à  vide
Donc coupable sur le choix du bolide.

Si je fais une pause avant le check-point
Comment savoir combien je gagne de points?
Vu qu'aucun tableau n'affiche les scores
Qu'importe d'être au départ ou proche du record.

Voici, j'ai mis mon cœur à  vendre en priant
Que la bonne mauvaise fille mise un franc.
Mais je l'ai retrouvé , gelé ,avarié et amer
Incompris des femmes même les plus ordinaires.

Et quand la belle, plus explicite, se défile
Agacée par ces images absconses et viles
Il n'est plus opportun de traduire mes vers:
Incapable de me faire d'elle aimer, je perds

Une autre partie, une autre, avant la prochaine, la dernière...

Il y a dans chaque larme qui verse
Des souvenirs qui s'évanouissent ou apparaissent
L'émotion des espoirs qui soudain renaissent

Il y a dans chaque sourire donné ou informulé
Un bonheur retrouvé ou au contraire simulé
Derrière un mal être qu'on tente de dissimuler.

Il y a au sein de chaque cœur qui aime
Une graine de douleur qu'on y sème
Qu'à  tort, à  travers ou à  raison on essaime.

Il y a dans chaque âme une voix qui appelle de tous ses vœux
Celle de sa sœur et cherche le moyen d'atteindre les cieux
Pouvoir ainsi toucher Dieu rien qu'en plongeant dans ses yeux.

Elle est partie loin de moi
Le chagrin me remplit d'émoi
Je ne veux plus jamais aimer
De peur d'être encore blessé.

Elle s'est remise avec un autre
Moi je suis resté seul
Fidèle comme un apôtre
Pourtant tant d'autres me veulent.

Elle l'a laissé lui aussi
Surprise de me voir tout accepter
Elle revient vers moi pour la vie
Je lui pardonne car je l'ai aimé.