Ce n'est pas de l'amour
Ce que vous pensez, qui vous lie,
De votre poitrine
Parfois, dégouline.
Un jour, sentant la rose,
Parlant vers et prose,
Un autre, ayant un parfum de pourri
Et, des mots au goût de vomi.
Ce n'est pas de l'amour
Ce que vous dites vivre,
Et, pouvoir raconter dans un livre
Ou une pièce de théâtre?
Scènes infinies, multiples actes?
L'élément perturbateur est la norme
L'intrigue et le suspense énormes?
Et, les souffrances hors normes.
Ce n'est pas de l'amour
De se vautrer la nuit et d'haïr le jour.
Au clair de lune, faire chanter
Pas la voix, mais le cœur torturé
De l'autre, l'âme-pleur
Tentant, plus mal que bien
Obtenant un grand tout de rien
Si ce n'est plus de peur.
Ce n'est pas de l'amour
Ce qui vous arrête la respiration,
Mais attention!
Qui semble l'arrêter seulement...
Quand l'autre prétend... partir
Et, vous, vouloir mourir
Ce n'est qu'un jeu
Piètre jeu.
Ce n'est pas de l'amour
Ceci qui vous détruit
Vous noie les nuits
Dans une mer de larmes
Vous désarme
Devant son charme
Qu'elle partage
Ici, là-bas, partout.
Ce n'est pas de l'amour,
D'avoir l'art de blesser
À l'aide de mots injustement trouvés
Puis avoir l'air étonné,
Le visage désolé,
L'autre, le trou béant
Au cœur bienséant
Laissant place au néant.
Tout cela n'est pas de l'amour
Mais vous vous entêtez
Même si de tête, vous êtes amputé;
À faire raisonner votre cœur
Qui n'a de raison
Que de faire de l'autre une autre maison;
Le pauvre, le triste, l'idiot
Le malheureux, le masochiste, le sot.
Ce n'est pas de l'amour
(l'a-t-il même été un jour?)
Il ne l'a peut-être jamais été...