Fiers ivoiriens, comme j’ai honte d’être des vôtres :
J’ai rangé Dieu derrière des prophéties véreuses
Dont le fiel me ronge les entrailles déjà creuses
À mesure que se repend la rumeur d’une oreille à l’autre.
Elle parle d’une résurrection, mille fois reportée d’ailleurs
Avec des mots plus éblouissants que vos livres saints
Et promet que le « vrai » détrône le « nouvel » ivoirien
À coup de divins complots et de fusils mitrailleurs.
Et pendant ce temps, nos héros boivent un thé,
Ils digèrent un repas épicé par notre sang versé,
Nous leur fiers marchepieds toujours motivés
À défendre leur souveraineté avec nos vies.
Et comme chacun prédit le jugement des maudits
Je me dis que pour que ce soit à jamais fini
Il suffirait peut être que tous, nous mourions,
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