Quand je jurais de t’aimer, femme noire femme Africaine
Mes yeux ne s’étaient point encore posés sur l’étrangère
Si pâle, pourtant si fraiche des aisselles à l’haleine,
Elle qui, mieux que toi, savait déguster le noir de mes vers.
Je n’avais en vue la cape du Black Robin des bois
Un putsch, ce n’est pas fait pour cela, juste pour le pouvoir!
Mais c’est bon d’être le modèle, accueilli à coup de hourra
Grande gueule à imiter au prétexte que tous broient du noir.
Du Noir, parlons en quand se pointe le nez du blanc
Soyons héros d’indépendances factices et mal anticipées,
Panafricains aux gros mots dehors, hors la loi dedans
L’histoire retiendra le projet et notre mort prématurée.
Et comme tout se récupère une fois les valeurs perdues
Il poussera bientôt une armée de vandale partisans
D’idées de mal comme X., adeptes du prophète Négus
Ou du capitaine sans carat, prolongeant la loi par le sang.
Alors tu pleureras, encore Afrique, mon Afrique inconsciente
Car tes guerriers sont des chimères immatures et cupides
Combattant au mousquet des têtes pleines pensantes.
Demain, si la faim ne t’emporte avant la fin, l’œil à vide
Tu sauras, enfin, qu’un sage averti vaut mille intrépides revanchards,
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