Il y a celle que l’on aime pour la chérir
Il y a celle que l’on aime pour le plaisir
L’une étant rarement dans l’autre, cela va sans dire.
Courir le marathon ne se fait pas en marchant.
Trop tôt l’on est rattrapé par sa conscience, pourtant
Tant que l’une et l’autre se relaient l’on reste vivant,
Protecteur aimant pour cet ange aux ailes fines
Amant fougueux, presqu’un dieu chevauchant la coquine,
Esclave puis maître, à souhait, sans que l’on ne chagrine.
Et qui dira qu’un cœur n’a qu’une seule âme sœur ?
Pourquoi ne prendre que l’une et laisser l’autre en pleurs ?
Ah ! Mon âme en peine donne à ma tête de chaudes sueurs
Faisant gronder la rébellion contre votre vaine tradition.
Et comme ne pas choisir n’est pas mon option
Je fais le choix d’aimer les deux en égale proportion :
Pour la belle la part de l’agneau, pour la bête celle du lion,
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