Aux souvenirs qui s’effacent de ma mémoire,
Ma main leur tend un geste d’au revoir.
Que nul ne parte sans une sortie remarquée,
Le moindre des hommages pour un vécu marqué.
Aux histoires qui meurent, les larmes à la main
Car il n’y aura point de représentations demain,
Celles qui s’oublient faute de n’être plus racontées
Celles, nombreuses, qui ont toutes compté.
A l’être qu’on a été et celui qu’on aurait du être.
Aux actes qu’on a posés dont on n’a pas su être maître
Aux meurtres commis et aux résurrections qu’on espère
A la vie qui nous offre la vie et la chance d’être père.