Le sablier, sa course, a interrompu
Comme si, autour, rien n’existait plus
Au fond, dans la lourdeur de cette salle muette,
Git un corps ; une balle dans la tête.
Avec l’arme qu’il tient au poing,
Un sang noir il repandit le long de son chemin
Mais, à cette heure, elle semble s’être retournée contre lui
Et lui avoir pris l’avenir qu’elle lui avait promis.
Il n’a su se défendre, lui vaillant pourtant;
Il n’a su comprendre, lui toujours au premier rang
Que frères et sœurs n’avaient pas connu meilleur sort
Alors qu’ils n’avaient ménagé aucun effort.
Il espérait vaincre, le stylo à la main;
Mais rien dans cette guerre ne lui assurait d’heureux lendemains
Il désespérait tant de ce destin incertain
Et pensait que cette balle dans sa tête y mettrait fin,
Quand, vers les filets, cette balle a été tirée
C’est dans sa tête qu’elle s’est logée;
Et avec elle l’image de la kyrielle de billets,
Que, même dans ses plus fous rêves, il n’oserait penser gagner.
Maculer du papier ne l’interesse donc plus ;
Par ces temps qui courent, ce n’est que peine perdue ;
Il ne lui reste qu’un unique espoir ;
Cette balle dans sa tête, qui lui ouvrirait les portes de la gloire,