La passion accompagne l’Amour,
Ils courent dans les champs
Et font rêver l’adolescent
Dont l’œil, à peine, s’ouvre au jour.
Ils rient et chantent qu’ils s’aiment
Comme s’aiment deux enfants, simplement
Comme deux vieillards encore amants,
Ivres d’une vie de blasphèmes.
Se tiennent par les mains,
Ne se parle que doucement
Pour se dire des mots charmants
Se faire d’innocents câlins,
L’un contre l’autre blottis
Se cherchant, s’admirant
Sans se soucier que le temps, imprudent
Fasse du vent ou de la pluie,
Une nuit ou un jour
Car qu’importe ! Aimant
Qu’y a-t-il d’important
Quand on se sait aimer en retour ?