« Parce que la mort et l’amour n’ont qu’une lettre de différence » – (Guillaume Musso, Que serais-je sans toi ?)
Ton ombre a marché au détour de mon regard
Et s’est aussitôt envolée comme cet heureux hasard
Alors, j’ai dû fermer les yeux pour arriver à te voir,
Retrouver ton image restée dans ma mémoire.
Quand ton pas chaloupé, sous mes yeux, s’est loupé
Agile puis fragile, du haut de ta jambe de poupée
J’ai compris que la foudre avait frappé deux fois,
Dans ton cœur et le mien, deux fois au même endroit.
Puis l’instant fugitif a enfanté de l’amour éternel
Bien trop immense pour habiter mon cœur de mortel.
Ta silhouette s’en allait mais tes yeux en arrière
Disaient que la distance ne serait pas une barrière.
Les jours suivants, sur tes mêmes pas tu as marché
A cette heure bénie où le destin nous avait attachés.
Des semaines, des mois, mais la rue restait déserte
Je ne pouvais venir à toi, mon corps était inerte.
Ainsi, m’as tu cherché, au loin, par toute la terre,
Dans les contrées et sous des climats des plus délétères
Sans jamais me trouver, même en traversant le temps
Et regrettant de n’avoir pas dans l’instant, saisi l’instant
Car ce jour, ma vie est partie quand tu es partie
Et je sais qu’au bout de ton voyage, tu arriveras ici
Et en voyant qu’auront fleuri les chrysanthèmes
Tu sauras que, même dans la mort, je t’aime.