C’est la place Tahrir qui plus ne tarit…
Ou l’état d’urgence décrochant au pays du jasmin un CDI,
Quand les querelles tribales emportent le stratège des seigneurs de Benghazi
Sous l’hébété regard d’arabes printaniers, soudain épris de nostalgie.
Réalisant que la foi est une arme de destruction démocratique,
Cachant sous ses habits de revolutionnaire, une longue barbe et une burka
Et inspirant les macabres exploits du tueur de l’île d’Utoya ;
A l’instar de ces éburnéens adoubant l’innommable au nom du destin prophétique !
Qui ne sont finalement pas les seuls à refuser d’apprendre de l’Histoire,
S’étant trouvé de parfaits cousins battant pavé au royaume chérifien,
Insatisfaits des largesses pourtant déjà consenties par le souverain,
Qui sous d’autres cieux, provoquèrent le courroux de la bande à Bachar
Peut-être un syrien pour leur dire ce qu’à eux, on n’a pas dit,
Que larguer des bombes ne se fait pas sans contrepartie,
Et qu’ils seraient seuls à compter cadavres et ramasser débris,
Car tout le monde n’est pas Kadhafi
Ou un somalien pour expliquer que quand on a l’estomac aux talons,
On comprend que c’est Chirac qui avait raison,
Lorsqu’il disait contre tous que les vrais droits de l’humanité,
C’est finalement de se loger décemment et bien manger.