Chez l’armurier, j’ai fait un choix;
Celui d’un fusil à viseur,
Porte-bonheur du sniper
Qui ne tire qu’une fois au foie,
Qui met une vie à cerner les lieux,
Pour qu’une seule balle soit utile
Et que la gloire soit au fusil
Plus stratège que fougueux.
Sans le bon d’angle,
J’attends.
J’ai le temps.
Au risque qu’un tir franc.
Touche la belle à la tempe,
Que je range ma planque
Mes plans et mes sangles.
Mais dès son cœur en visuel,
Par un prévisible hasard
Mon tir part
Avant qu’il ne croise son regard
Fais mouche et se prépare
À l’extraction tôt ou tard
Car une proie morte fait une chasse sans sel.