Aussi loin que mes souvenirs remontent,
Des centaines de fables et contes
Que mère et père m’ont racontés,
Je n’ai jamais rencontré telle beauté.
Aucune de ces histoires ne l’avait imaginé,
Aucun auteur n’a été cet illuminé
Qui se serait vanté de l’avoir décrit
Et d’avoir rendu inoubliable un de ses écrits.
Elle, habitant nos jours, fait des frustres
Car, pas même ces peintres illustres
Ont vu naître sur la blancheur de leur toile
Ses couleurs éclatant à la manière de l’étoile.
Elle aurait donné d’immenses regrets à Picasso
Qui ne lui a pas donné vie sous ses pinceaux.
Elle aurait fait rougir Venus et Aphrodite
Avec ses traits de visage, source d’un mythe.
Pas même Hugo, ce parfait rêveur
N’avait pu croire en l’existence de telle douceur.
Et même que Baudelaire, poète redoutable
Ne l’eut, elle, comme muse ineffable.
Alors que moi, poète misérable
N’a point le labeur de l’inventer
Seulement le bonheur de la contempler
Rendant ma plume furieuse et inarrêtable.