Allô Bachar, ici la guerre.
On me prédit aussi grande que la première
Moins froide et perfide que les dernières
Mais bien plus inutilement meurtrière.
Allô cher tyran, chef vaillant
Admettons-le, vu la déroute des résistants
Sur leurs propres motifs s’entre-tuant
Au grand dam de monsieur « Yes we can ».
Allô Bachar, j’y vais à demi-mot
Car il est malsain de supplier un bourreau
Sauf quand un autre égorge au couteau
Pour s’essayer à la vidéo sur d’incongrus idéaux.
À demi disais-je, ou juste au quart
Mais disons le avant qu’il ne soit tard
Qu’une autre tête tombe après un « Allah Akbar »
Légitimant dans le sang un noir étendard.
Disons-le par ce non officiel appel
À l’aide, que si vous nous aidez contre l’E.I.I.L.
Vous êtes libre de casser vos rebelles
Que vous y alliez au chimique ou à la truelle.
Allô Bachar, ici la guerre
Faites fi je vous prie des grands mots d’hier
Oubliez mon projet de vous mettre en bière,
Car moi non plus je ne suis pas rancunière.