Une rime à la fois, trois vers dit avec la force de la foi
Pour devenir roi quand d’encre il s’est taché les doigts,
Voilà comment le cancre devient grand, s’il croit
Que le talent avec l’exercice et le temps s’accroît.
-Mon égo au haut niveau, pas de petits poteaux
Quand je n’écris pas je parle trop ou je fais le beau,
La critique se prend un bleu et flippe en sanglot
Car ma tête enfle plus vite que mon cerveau.
-Molo petit, prend le temps d’écrire sans bruit
-Dégage vieux nase et vient pas péter au paradis
Les gens ici aiment la rage avec laquelle j’écris,
Mon modèle jadis, aujourd’hui, tu es tout pourri .
Mais à force de glander j’en ai oublié de publier
Et le public, fait de traitres, n’a même pas remarqué,
Lâchons un texte engagé et si cela n’est pas assez,
Si personne ne commente, la page va se tourner.
Sur la rime habile du rimailleur isolent de classe,
L’artiste de génie qui ne devait rien à la grâce
L’éphéméride qui s’éclipse pour laisser la place
À une plume adulée qui bientôt suivra ses traces…