Sa face est parcourue de stries
Que le temps a dessiné au fil des années
Lui volant l’un après l’autre chacun de ses appas
Un peu de vie, des rêves, et des apparats.
Son corps devenu insolent
Insubordonné aux ordres de ses maîtres
Sans remords, l’ignorant, à lui-même traître
Si lent, si indolent, si nonchalant
Sa mémoire est en crue de souvenirs
Ils inondent son œil rendu humide et vitreux
Son présent apprend à oublier le nom fuyant de l’avenir
Crachant sa vérité «tous, on aura la même fin, riches ou gueux »
Un jour, d’elle on parlera au passé
La solitude lui rongera ses restes d’humanité
Comme ses entrailles, ses dernières heures seront sombres
Elles qui ont refusé qu’un fœtus se pâme dans leur ombre.