Quand Dieu commet une bourde
Il fait dieu d’une côte d’homme
Et l’appelle femme.
Lapsus grossier pour qui déjà
A subi le pouvoir de cet être
Qui cache un sourire sardonique si on le blâme,
Le bat ou le condamne
À servir un mâle en quête d’accoudoirs.
Car c’est une femme qui tient le monde
Avec une main.
En tenant la bête par la bourse
Elle fait tendre sa verge à l’Est
Si l’envie lui vient de voir le soleil se lever
Avant le matin,
Évalue son aptitude à la galipette
En guise de premier test
Puis le laisse aller,
Pour un temps,
Fier
D’avoir troqué sa vigueur contre une once d’illusoire puissance
Utile à son seul égo,
Ce leurre avec lequel les hommes se jaugent entre rivaux,
Chimère au nom de laquelle tous préfèrent
Titres factices à dur labeur
Et se feront cent guerres à coup de poignards
Dans le dos plantés
Jusqu’à ce que finisse d’agoniser
Le dernier de la race des sots.
Quand Dieu fît l’homme il crut que cela était bon,
Pauvre de Lui,