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Autre, Société

SEPT MILLIARDS D’OEUVRES D’ART (poème par Eugenio)

24 septembre 2014 0

Qu’une œuvre si blême soit trouvée belle
Qui en eut la folie, de qui est-elle le vice ?
Tendez-moi des pinceaux que je la jaunisse
Et que j’imite à  mon tour l’Habile originel,

Quitte à  polir davantage ces mains sèches,
Remplir cette tête que supplante une mèche
Et faire une langue qui ne trébuche par hardiesse.

Tendez-moi des ciseaux que j’extirpe ces ulcères !
Car certaines toiles sont amas de tâches vulgaires,
Elles salissent l’honneur de la chair.

Vous êtes bien savant pour un éphémère passant
Pensiez-vous être guide, maître ou impétrant ?
Une toile ne se repeint pas, elle se comprend :

L’humain est une pièce unique avec ses gris,
Les ombres, les dégradés sont fantaisies voulues
Pour que nulle copie ne vaille en prix, en contenu
L’esquisse même de l’original croquis.

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