J’adore et je hais cette résistance futile,
Nous la savons perdue cette suave bataille.
L’amour, autour de nous, a resserré ses mailles,
Et Nous sommes seuls au sein de son île!
L’arc-en-ciel envie sûrement les vives couleurs
Habitant nos joues quand nos yeux se croisent.
Dans un secret de Polichinelle on se toise,
Profitant d’indus plaisirs tel d’infâmes voleurs!
J’ai envoyé Hermès dérober la douce flèche
Que les dieux ont confiée au tendre Cupidon.
J’y planterai mon cœur, t’en ferai volontiers don
Car c’est le tien, bien plus précieux, que je recherche!
Tu fais toujours semblant de m’ignorer
Mais ta démarche quand tu sens mon regard
Trahit tes vains efforts et me nourrit l’espoir
Que dormira demain dans mes draps ton doux rire doré!