Bonjour à vous, Toutes et Tous!
Je suis Koumassi,d’Abidjan.
Il pleut à Koumassi.
A koumassi, pleuvoir est une bénédiction satanique.
Visage las, s’étiolant sous le joug de l’hernie spirituelle,
Je marche.
Il pleut à Koumassi.
Je dois pourtant aller à l’école.
Je dois pourtant faire mes exercices, ceux du maître.
Je suis Koumassi, d’Abidjan.
Le parapluie violet assorti d’une violette sandale aux mains nues n’y peuvent rien,je dois nager debout, l’air inquiet.
Il pleut à Koumassi.
Je dois pourtant partir. l’eau noire stagne telle un lac.
Le vésicule de Guinée nage à mes cotés,
Tentant de s’y introduire,
Sachant s’y introduire avec aise.
Je suis koumassi,
Mes milles carreaux bleus et blancs rient aux éclats !
Le spectacle est hallucinant pourtant je dois me taire.
Je suis mouillée. Papa ne dira rien puisqu’ils ne diront rien au JT.
Je suis souillée, dépourvue de mon essence naturelle.
Il pleut à Koumassi,
Le ver y est presque, juste un effort de fourmis et le tour est joué.
Je dois pourtant me mouvoir.
Lutter sac au dos, d’eau coulante.
Je suis Koumassi, d’Abidjan.
Je plonge mon regard dans cette marre d’eau microbienne sans jamais savoir où je touche.
Je berce mon esprit revanchard sans jamais réussir à lui faire comprendre ma solitude.
Jl pleut à Koumassi.
Mon inquiétude est débordante, ma haine silencieuse !
Mon désespoir caresse l’idée folle de partir ,partir malgré tout.
Je suis inquiet.
je suis Koumassi, d’Abidjan.
Je suis Kour-même assi !
Il pleut à Koumassi,
le peuple mien s’en réjouit…
Dans la douleur !
L’histoire parle.