Quand vous avouez que mon garde-à -vous a fière allure
Et que je suis très habile à manier mon arme
Qui peut s’avérer être un instrument de torture,
Je finirai par croire que je fais un bon gendarme…
Surtout quand, même hésitant, à la première halte
Vous êtes si prompte à avoir mains et jambes en l’air
Et que vous désirez avec autant de hâte
Porter ces menottes et devenir ma prisonnière;
Qu’enfin je dispose de vous sous toutes les formes
Vous qui raffolez des mâles en uniforme
Enchantée de me voir porter celui du premier homme
Me pressant même de mordre goulûment dans votre pomme
Car il vaut mieux vous maintenir en incapacité
Danger ambulant, qui transportez au bas du dos
Deux ogives d’une inconcevable volupté
Prêtes à exploser au visage de tout badaud.
Mais trêve de comparaison policière,
Cet autre soir, vous êtes encore à moi,
Pour de longues heures, dans cet endroit
Pour être Prise à l’envers, en arrière
Mais avant, il aura fallu que je désamorce
Par des morsures et des suçons
Ces deux bombes montées sur votre torse
Qui font de la verge le siège de la raison.
Car avec vous, « embrasser » est « embraser »
Au contact des vôtres, mes lèvres prennent feu.
Ces incendies se reflétant dans nos yeux
Font de regards, une furieuse envie de baiser.
Ainsi témoignait toute l’amplitude du mouvement
Qui d’un coup sec, força la porte du paradis
Qui d’autres coups identiques, provoquèrent une mélodie
Incontrôlée et saccadée, de votre plaisir attestant.
Mains sur vos hanches, je prends inlassablement le chemin
Répétant à l’envi le geste, c’est bientôt la fin
Vos ongles ancrés dans ma chair, vous me mordant
Moi hurlant, vous étreignant et nous… jouissant.