Les derniers jours
Ceux qui précèdent la mort,
Comme toujours,
Sont remplis d’amour.
Le temps s’allonge sous la volonté
De ne jamais voir la fin arriver
Alors ensemble vous, amants, réécrivez,
Les derniers instants en éternité.
Les attentions s’étendent
Bien au-delà des habitudes.
Les gestes d’affection se répandent
Pour retarder la solitude.
Les amants plus aimantés
Ont l’étreinte bien agitée
De leur corps donc, tout se prouver
Bien plus que leur désaccord ne peut éprouver
Pendant les derniers jours…
Ils parlent beaucoup d’avenir
Conscients de se mentir
Mais mieux vaut s’accrocher
Plutôt que s’écrouler.
Puis le dernier jour
Le silence est une forme de ponctuation
De l’un, la colère exprime la déception
De l’autre, l’apparente passion de toujours
Eteinte, comme s’il n’y a jamais eu d’amour.