Je l’ai vu car ses larmes en étaient remplies
Alors que l’instant, encore plus banal que bonsoir
Cet adieu jusqu’au revoir, auquel l’on aurait pu surseoir
Vu que j’avais bien fini, moi, depuis cet autre coït,
Je l’ai vu, disais-je, naïf et tout bonnement blafard
Tel un bon enfant à qui l’on a promis une gâterie
S’il était moins gauche dans ses croquis, gribouillis
Que seule une mère ivre peut prendre pour de l’art.
Il m’a dit « je t’aime », car oui l’amour est masculin
Sot telle une nonne vertueuse, mais se dit un et pas une
Un autre mal qui au jeu a dû perdre ses burnes,
Il m’a dit « je t’aime » là où l’on doit juste dire « à demain »
Demain, un jour nouveau pour vous, pour moi un autre
Coup d’un soir avec mon amour vrai et sans histoires,
Qui sans être du lot de ces princesses de trottoirs
N’aura assurément ni meilleure presse ni plus forte dot.
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