Et ces mots qui s’empilent
Sur le dos d’une histoire fragile,
Ces jours qui volent vite, filent
Quand le temps, lui, se fige pile
À l’heure même du drame qu’ils
-Les vaincus comme ceux qui jubilent-
Ont fait éclore et briller pendant qu’ils
-Mettez-y : fougueux et armées de débiles-
Pressaient le pas inexorable vers le fournil,
Afin d’y servir de pâte que l’on gaspille.
Il en tomba donc trois mille !
Mais n’en voulons pas qu’aux fusils
Certains, à l’imagination fertile
Sont mort ailleurs, là -bas, en exil
Et loin de ceux qui pourrissent ici, à l’asile
Où s’entassent fous et déçus de toute la ville,
Ceux qui attendent patiemment que tout reparte en vrille…
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