T’aimer fut une souffrance
Te toucher fut une offense
Seul désormais, je purge ma pénitence
Car sans toi ma vie n’est plus qu’errance
Quand sonne le glas de notre amour avorté
Je m’éclipse le cœur serré
Esquissant maintes élégantes révérences
Avec bienséance et en silence
Préservant ce qui me reste de dignité
Je sors de ta vie comme j’y suis entré
Sans trop de fracas ni trop de bruits
Sans trop de sanglots ni trop de cris
Flétris comme des feuilles mortes
Mes souvenirs jonchent le pas de la porte
Celle que j’ai ouverte avant de te connaître
et celle que je ferme avant de disparaître
De nous il ne reste que regrets et douleur
Mais de toi je garderai le meilleur
Une bien maigre consolation à mon supplice
l’amour ne serait donc qu’injustice
Puisque supplier ne sert à rien
Mes larmes sur ma figure ont peint
Le vrai visage de l’amour
Euphorie d’un instant si court
Qu’il laisse un arrière-goût de confusion
L’amour ne serait donc qu’illusion