Moi qui me croyais éternellement désirable,
Et, aux chagrins d’amour, invulnérable,
Me voici tombant de mon piédestal.
Est-ce moi qui ait si mal ?
Moi, l’adepte des aventures sans lendemain,
Qui donnais à mes conquêtes le “goumin gouminâ€*,
Me voici souffrant au plus profond de moi.
Est-ce moi qui ressens cet émoi ?
Moi qui plastronnais, car même excédées
Par mes infidélités, elles finissaient par me céder,
Me voici en sanglots, chialant à chaudes larmes.
Est-ce moi qui suis aujourd’hui sans arme ?
Moi, qui pensais qu’elles supporteraient,
Malgré tout, le mal que je leur ferais,
Me voici, surprenant ma préférée dans les bras d’un autre.
Cela n’arrive donc pas qu’aux autres ?
En les regardant, elle et lui, si fort s’étreindre,
J’ai su que ma douleur aurait du mal à s’éteindre.
Et à l’instant, en moi, j’entendis, me dire, cette voix :
C’est bien fait pour toi !